Tout le monde connaît le succès incroyable qu’à connu l’Atari 2600. Fort de ce succès et ayant entre temps exploré le marché de la naissante micro-informatique avec un succès plus qu’honorable – les Atari 400 et 800 sont reconnues comme de très bonnes machines – il était temps de faire place à la nouvelle vague.
Entre temps est sorti l’Intellivision de Mattel. Plus puissante, elle mange peu à peu des parts de marché à un Atari qui ne l’entend pas de cette oreille. Ray Kasser, le CEO de l’époque, lance le projet Super Stella – Stella étant le nom du projet VCS 2600. Il sera bien vite renommé Sylvia. Le nom final est fixé peu après : ce sera Atari 3600.
Le développement commence, avec une échéance très courte de dix-huit mois. De nombreuses entreprises s’apprêtent à lancer leurs machines et il ne faut pas se laisser distancer. Les noms de projets vont se succéder, et finalement le projet 3600 sera purement et simplement abandonné. Jugé trop difficile à mettre en place, l’avancée des travaux fait émerger une machine certes puissante, mais finalement trop difficile à programmer.
L'Atari 5200 dans son ensemble.
Atari décide de revoir ses estimations à la baisse, proposant une console certes plus puissante que la 2600, mais beaucoup moins que la 3600 ne le laissait entrevoir. C’est cette fois l’architecture du dernier micro maison en date, le 800, qui va servir de modèle. L’architecture étant déjà posée, il n’est pas très long ni difficile de mettre en place la nouvelle Atari 5200.
C’est lors du CES de Chicago pour son édition de 1982 qu’est annoncée la très attendue petite sœur de la VCS 2600. Elle est d’abord présentée sous le nom de System X, mais finalement le nom de 5200 est adopté. C’est un bon argument marketing de dire que la machine est deux fois plus puissante que la 2600… d’où son nom.
La machine sort en package avec Pac Man. Elle commence par très fortement décevoir les joueurs qui s’attendaient à une console compatible avec l’Atari 2600. Il est tout de même possible de faire tourner les jeux d’ancienne génération par un adaptateur à acheter séparément, mais ce dernier est tellement cher que très peu se vendront.
Elle impressionne par contre par sa taille. Il faut dire aussi que nous sommes dans une époque où la taille est généralement synonyme de puissance. Ici le design imaginé par les ingénieurs d’Atari en 1978 applique à merveille cet adage. Mais malgré cela, la machine n’impressionne pas spécialement les joueurs au niveau technique. Atari a trop crié sur tous les toits que sa console serait révolutionnaire…
De même, les manettes, annoncées comme la nouvelle génération de contrôleurs de jeux, sont très acceptables, mais loin d’être inoubliables. Pires, elles se révèlent être très moyennes pour certains jeux, et plus particulièrement avec Pac Man, un classique pourtant fourni avec la console !
Par contre, elles disposent d’un détail qui sera repris sur toutes les consoles des générations suivantes : des boutons Start et Select présents non plus sur la console mais sur la manette en elle-même. Le tout est bien entendu beaucoup plus pratique.
Au niveau des branchements, c’est beaucoup plus spécial. Les premiers modèles disposent d’un bloc qui permet de ne brancher qu’un câble vers la console et qui se charge à la fois d’alimenter la console et de la brancher sur la prise UHF de la télévision. Inutile de préciser que sans cette boite magique, impossible de jouer.
Les versions suivantes proposeront des branchements plus classiques, avec un adaptateur secteur séparé. De même, si les premiers modèles comportent deux ports manettes, certains autres en proposent quatre.
La boîte est tout simplement énorme ! Pas étonnant que les américains ne veulent pas l'envoyer en Europe...
Quelques temps après la sortie de l’Atari 5200 arrive un sacré coup dur. Du nom de Colecovision, la nouvelle console de CBS vient écraser techniquement tout ce qui s’était fait jusque là… l’argument de puissance d’Atari ne tient plus désormais.
En plus de sa puissance, la nouvelle venue propose Donkey Kong en bundle, la nouvelle coqueluche des joueurs. Malgré des adaptations arcade qualité, l’Atari 5200 ne sait pas se renouveler et souffre énormément de la concurrence.
Le crash de 1984 finira la moribonde console et dès l’été 1984, les dernières chaines de production arrêteront de tourner.
Cette mort très rapide n’aura pas permit à Atari de lancer sa console en dehors de son pays natal. Elle laisse tout de même de bonnes adaptations comme Qix, Moon Patrol, Space Invaders ou encore Dig Dug, mais le tout sens malheureusement beaucoup trop le déjà vu pour captiver le joueur de l’époque.
La 5200 dispose dune connectique assez particulière, qui sera remplacé par du classique dans les versoin suivantes.
La mentte, annoncée comme révolutionnaire, est tout juste sympathique.
Les jeux 5200 sont assez gros aussi.