Une machine très peu connue de chez Atari, qui préfigurait ce que serait le 520ST, qui l'a bien vite remplacé.
La machine est en fait la version commerciale du prototype nommé Atari 130ST. La vie d'Atari est alors en pleine ébullition, c'est Jack Tramiel, fondateur de Commodore, qui vient de vendre la firme qu'il a créée pour reprendre les reines de l'entreprise concurrente. Assez étonnant. Mais Tramiel croit aux 16 bits, et c'est ainsi que même pas six mois après son arrivée dans la firme, il lance le premier 16 bits d'Atari avec le 130ST. Le ST veut dire Sixteen/Thirty-two, soit seize pour les seize bits de données du processeur 68000 (une révolution à l'époque), et trente-deux bits pour son bus d'adresses.
La machine, puissante, était proposée à un prix très attractif, le tout allié à la grandeur qu'avait Atari à l'époque, il n'en fallait pas plus pour qu'elle se vende bien.
Au niveau hard, contrairement à ce que l'on pourrait penser, le mirco dispose bien de 512Ko de mémoire vive, contrairement à ce qu'annonce le chiffre 260. Mais il est à noter que les premières versions disposaient de 256Ko de mémoire vive. Le problème est très simple : l'OS tenait tellement de place en RAM (pour les premières versions qui ne disposaient de l'OS que sur disquettes) qu'il ne restait presque rien pour faire tourner les applications. Les ingénieurs d'Atari ont donc rapidement opté pour les 512Ko de mémoire vive. Mais du coup, le 520ST, qui était déjà sorti en parallèle et se révèlait être le haut de la gamme, que proposait-il de plus ? Tout simplement une simple sortie TV antenne, rien de plus, ou si peu... Un peu léger pour différencier deux gammes.
Au niveau du boîtier, ce dernier est hérité du 130XE, et contrairement aux versions ultérieures du ST, le 260ST dispose d'une alimentation et d'un lecteur de disquettes au format 3.5 pouces externes. Peu à peu la machine se verra tout intégrée.
Logiciellement, le système interne est le TOS, pour Tramiel Operating System, que les utilisateurs renomèrent par la suite The Operating System.
L'interface graphique est le GEM, une interface développée par Xerox, et sera reprise aussi par Amstrad et son PC1512. C'est principalement cet aspect de la machine qui a le plus été apprécié à une époque où l'on ne connaissait que des interfaces de type texte comme le CP/M.
Les premiers modèles de 260ST disposaient de cet OS sur disquettes, mais il sera par la suite inclus directement en mémoire morte dans la machine, une fois que le développement de l'OS sera entièrement terminé.
Une machine sympathique, assez recherchée par les collectionneurs car elle est à l'origine d'une lignée de micro-ordinateurs mythiques. En tant que précurseur, la machine a connu beaucoup d'évolutions, ce qui fait que de nombreuses versions différentes existent. Etant sortie uniquement en allemagne (seuls des protos ont été dévoilés pour le marché américain), cela la rend d'autant plus rare.