Désireux délargir son champ d'action ou sentant le vent tourner en faveur du marché des compatible IBM-PC, Amstrad sort en 1986 son premier modèle de PC. Fort de l'expérience acquise avec la gamme des CPC (464, 664 et 6128 ainsi que la gamme Plus), le constructeur au crocodile reprend donc le format IBM tout en ajoutant sa petite note d'innovation, ou plus exactement de "CPCisation".
Au niveau matériel, le machine est architecturée autour d'un Intel 8086, très répandu à l'époque, et bien que dépassé, restant satifaisant pour une utilisation familiale (le nerf de la guerre d'Amstrad). La mémoire vive est de 512 Ko, extensible à 640 Ko. On retrouve tout ce qui fait le pécé de base, avec une carte graphique CGA, mais aussi un mode spécilement conçu par Amstrad.
De même au niveau de la conception, on est agréablement surpris par les petites choses qui vous facilitent la vie : l'éternel buzzer est règlable, une très bonne chose pour ne pas casser les oreilles de tout le monde lorsque l'on joue à Macadam Bumper ! La pile du BIOS est en fait composé de quatre piles de type LR6 que l'on met juste sous l'écran, très faciles à changer, une autre très bonne initiative. Par contre, on voit là encore que la machine n'est pas totalement un PC, Amstrad oblige, puisque le voltage est de 6 volts au lieu des 3 volts normaux. Hérité du CPC, le branchement de l'alimentation se fait uniquement de l'écran, deux câbles au format propriétaire, un DIN dérivé, venant se brancher sur l'unité centrale. Ainsi, lorsque l'on allume l'écran, on allume tout la machine. Autre chose assez étonante : ce PC ne comporte pas de ventilateur, il est donc totalement silencieux.
La machine paraît assez solide, bien que d'un coût très faible, grande force d'Amstrad. Pour des raisons de coût, justement, on trouve presque tous les composants intégrés sur la carte mère.
On dénombre plusieurs configurations pour ces ordinateurs : soit un seul lecteur de disquettes au format 5.25 pouces, soit deux, ou soit un disque dur, de 20 Mo.
Au niveau des logiciels, c'est la même chose. Bien que l'on trouve un MS-DOS 3.2 à peine changé, on trouve surtout le DOSPlus, une version améliorée du CP/M86 qui ne laissera pas les habitués du CPC en rade trop longtemps. La machine se voulait simple à utliser, principalement pour toute la famille, on trouve ainsi une interface graphique, le GEM, de Digital Research, que l'on trouve aussi sur les Atari ST ! On a donc une interface puissante et bien conçue, juissant d'une bonne notoriété au sein de la communauté micro-informatique. Pour aller avec cette surcouche du DOS, une souris était bien entendu livrée, au désign assez particulier d'ailleurs.
Cet ordinateur a connu un succès fénoménal en europe, Amstrad ayant conquis près de 25% du marché ! Vraiment impressionnant. Mais après le succès des CPC, la firme était assez connue pour connaître un tel succès. La gamme connaîtra bien entendu de nombreuses nouvelles versions.