Swtichblade II

Chroniqué par Nicolas Gilles

Switchblade II sort sur Lynx un an après les versions Amiga et Atari ST. Le résultat est à la hauteur.

Déjà sur micros, Switchblade II était plutôt agréable à jouer. Devant la pléthore de jeux du style sur ces plates-formes, la critiques avait été - à juste titre - plus dure, en avançant que le jeu était bon, mais qu'il ne resterait pas dans les annales du jeu vidéo.
Sur Lynx, la donne est sensiblement changée puisque ce jeu représente un style (le run'n gun) qui n'est pas très présent sur la portable d'Atari.

Forcément, l'adaptation pâti des limitations techniques de la console, mais au final les développeurs s'en sont vraiment bien sortis.
On retrouve donc notre design très axé japonais, alors que le jeu a été développé par des européens.


Le scénario n'est prétexte qu'à prendre part à l'action des niveaux : "il y a deux cent ans, le jeune guerrier Hiro a vaincu le diabolique Havok. A titre de récompense, Hiro s'est vu accorder une longue vie de jouvence. Ce cadeau généreux avait une explication. Havok a survécu au combat et a juré de revenir un jour. Il est maintenant plus fort que jamais, et Hiro doit sortir de sa retraite pour le battre une fois de plus."
Voilà ce qui est noté au dos de la jaquette de Switchblade II. Simple et efficace.

Le gameplay reprend les bases du genre, avec un bouton pour sauter, et un autre pour attaquer. On récupère régulièrement des munitions pour pouvoir tirer à distance. Au corps à corps, Hiro utilise une attaque à l'épée qui n'est pas sans rappeler celle de Strider. Ce n'est d'ailleurs pas la seule ressemblance avec le hit de Capcom, puisque l'ambiance post-apocalyptique et futuriste y est sensiblement la même, avec toutefois une bonne dose de manga en plus pour le jeu qui nous intéresse ici.

Les six niveaux sont assez variés. Découpés en plusieurs sous-niveaux, ils sont parfois terminés par un boss, mais ce n'est pas obligatoire, ce qui évite le train-train niveau / boss.
L'action n'est pas vraiment trépidante, on peut prendre son temps et observer le terrain qui parfois regorge de pièges. La difficulté, si elle se maintient lors du premier niveau, augmente assez vite. On regrettera par contre une certaine redondance dans les actions à réaliser, ainsi qu'un manque de rythme parfois un peu trop flagrant.