Virtua Racing sur Saturn n'a pas grand chose à voir avec les autres épisodes de la série. Bien loin d'un portage, c'est un tout nouveau jeu de la licence que nous avons entre les mains.

Et ce n'est pas forcément pour le meilleur. Sega, bien trop occupé à travailler sur d'autres jeux, laisse l'adaptation de cette licence qui commence à être vieillissante (on a déjà une version Megadrive et une version 32X) à un développeur tiers.

Et quand c'est Time Warner Interactive qui récupère le boulot pour l'éditer, on peut avoir un peu peur. A l'époque, ces jeux ne sont pas forcément mauvais (Return Fire ou Primal Rage), mais sont loin de la qualité des productions Sega.

La version Saturn de Virtua Racing n'est pas développée par Sega... et ça se sent.
La version Saturn de Virtua Racing n'est pas développée par Sega... et ça se sent.

Du coup, on se retrouve avec un Virtua Racing qui n'a pas grand chose à voir avec les précédents épisodes. Les puristes vont hurler au scandale ; les autres feront moins facilement la différence et s'amuseront tout de même bien avec ce nouveau venu.

Graphiquement, c'est assez réussi. La 3D en temps réel est assez fine pour l'époque et est surtout très fluide. Rien n'est texturé, ce qui trahi l'âge du jeu, même à l'époque.
On y perd par contre par rapport à l'impact visuel de la version arcade. Ici c'est plus simpliste et visiblement moins travaillé.
On retrouve les trois circuits d'origine, dans des versions pas mal retouchées. Sept nouveaux circuits viennent allonger la durée de vie.

C'est surtout au niveau de la maniabilité que le jeu a énormément changé. Alors que les versions Sega proposaient une jouabilité très nerveuse et résolument orientée arcade, ici c'est un mix entre arcade et simulation qui est constamment le cul entre deux chaises. Et c'est là que Virtua Racing sur Saturn perd toute sa superbe pour devenir un jeu de course comme un autre.

Pour enfoncer encore un peu le clou, on pourra également avancer que Ridge Racer, qui cartonne alors sur Playstation, propose une expérience autrement plus excitante que ce Virtua Racing bien trop vieillot pour assurer son succès.
Sympathique

Virtua Racing

Visiblement, avec ce Virtua Racing, Sega n'y croyait plus. Il faut dire que la représentation graphique avait déjà beaucoup vieilli à l'époque. En confiant la réalisation à un autre développeur, le jeu y perd tout son âme. Il reste néanmoins acceptable, mais aucunement exceptionnel, ce qui donnerait envie de le noter plus durement.

La note : 3/6 (Sympathique)