Décidément, les Vikings ont le vent en poupe. Tant mieux, ça facilite l’avancée des drakkars.

Un matériel magnifique


Dès que l’on ouvre la boîte de Vikings on Board, on est impressionné. Déjà par la qualité du thermoformage, qui est juste parfait : chaque pièce a sa place et l’ensemble est simple et rapide à installer comme à ranger.

D’autre part, le matériel en lui-même est tout aussi superbe : des personnages en plastique avec un moulage de qualité, des drakkars en carton bien épais et déjà montés, et tout un tas de pièce aux illustrations qui viennent flatter la pupille. Un sans faute.

Comment ça se joue Viking on Board ?


Du coup, on a rapidement envie de jouer et de manipuler ce beau matériel. L’objectif de Vikings on Board n’est pas d’aller piller les villages, mais au contraire de gérer son pactole. Ainsi, il va falloir collecter des matières premières et les faire partir dans un drakkar en fin de tour.

Sauf que le principal problème, c’est qu’il n’y a qu’un et un seul drakkar qui va pouvoir partir à la fin de chaque tour ! Autant dire que les joueurs vont devoir rivaliser de coups bas pour pouvoir récupérer des matières premières et marquer des points.

Le matos et les illustrations sont vraiment superbes !
Le matos et les illustrations sont vraiment superbes !

Chaque joueur jouera avec deux à quatre vikings (en fonction du nombre de joueurs, de deux à quatre). L’objectif est de les poser sur la piste d’action, qui permettent de jouer onze actions.

Les actions disponibles


Je ne vais pas vous donner le détail des onze actions, mais sachez juste que les actions permettent de charger des matières premières dans les bateaux, de définir leur valeur (et donc les points qu’elles rapportent), et surtout de déplacer des parties de drakkar, ainsi que de faire partir un drakkar à la fin du tour.

L’espace de jeu est composé de portions de drakkar, chaque portion étant au couleurs de l’un des joueurs. Lorsqu’un drakkar part du port, on fait le point sur les majorités qui définissent l’ordre de choix des matières premières que l’on pourra récupérer.

Autant dire que l’essentiel du jeu n’est pas de récupérer des matières premières, mais d’influencer la composition des drakkars pour jouer sur les majorités.

A cela s’ajoute la possibilité de parier sur la majorité d’un drakkar lors de son départ, ce qui apporte une profondeur supplémentaire et appréciable à Vikings on Board.

Votre objectif : avoir la majorité dans les drakkars avant qu'ils ne partent...
Votre objectif : avoir la majorité dans les drakkars avant qu'ils ne partent...

L’ordre des actions définit l’ordre du tour


Ce qui est intéressant, c’est que les actions ont un ordre d’importance. Plus on s’éloigne du début de la ligne, plus l’action est importante et puissante. Le truc, c’est que l'ordre du tour suivant est défini par l’endroit où les Vikings des joueurs ont été posés au tour précédent !

Ainsi, si vous n’avez joué que des actions puissantes lors du précédent tour, il y a fort à parier que vous ne devrez vous contenter que des miettes laissées par les autres joueurs lors du tour suivant. Car forcément, lorsqu’une action est prise par un joueur, elle est indisponible jusqu’à la fin du tour.

Du coup, la première action proposée sur la piste d’action, qui ne vous apporte rien dans ce tour mais vous donne l’assurance de jouer en premier au tour suivant, n’est pas si idiote que cela… bien au contraire.

C’est pas fait pour les pleureuses


Tout le problème de Viking on Board, c’est que l’on ne peut faire partir qu’un seul drakkar en fin de tour. Autant dire que celui qui aura le privilège d’exécuter l’action “Départ d’un drakkar” sera pour le moins courtisé.

Le jeu est bordélique à souhait : impossible de définir une réelle stratégie, puisque le but du jeu est de changer la configuration des drakkars pour influencer les majorités. Les pleureuses pourront se faire plaisir en hurlant à la mort dès que l’on touchera à leur stratégie… Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas fini de hurler.

Le rangement de la boîte est une vraie merveille.
Le rangement de la boîte est une vraie merveille.

Il est ainsi possible de bousiller un joueur dès les premiers tours, en faisant partir un drakkar avec uniquement ses couleurs. Il n’aura alors plus aucune chance de gagner par la suite.

Mauvaise frustration


A deux, Viking on Board ne fonctionne absolument pas, on se demande même pourquoi le jeu a été proposé dans cette configuration. Une modification de règle permet bien de rééquilibrer la chose, mais la frustration de n’avoir qu’un drakkar à partir en fin de tour a totalement bousillé mon plaisir de jeu.

L’idéal est donc de jouer à quatre, histoire de pouvoir former des alliances que l’on pourra s’empresser de ne pas respecter (ou pas), histoire de donner un peu de piment. Finalement, c’est le côté diplomatie qui donne tout son sel au jeu… Mais il faudra aussi supporter son côté chaotique.


Vikings on Board, un jeu pour 2-4 joueurs de Charles Chevallier, Catherine Dumas et Pascal Pelemans , illustré par Maëva Da Silva et Christine Deschamps, édité par Blue Orange pour des parties d'environ 60min.
Age conseillé : 8+.
Bof

Vikings on Board

Je n’ai pas aimé Viking on Board. Je m’attendais à un jeu de placement alors qu’il s’agit principalement d’un jeu de diplomatie. Et là, forcément, ça change pas mal de choses. Il faut juste le savoir : c’est un jeu impitoyable où les pleureuses n’ont pas leur place et où la discussion est plus importante que la stratégie. Apprêtez-vous donc à courtiser celui qui a choppé l’action “Départ d’un drakkar”...

La note : 2/6 (Bof)