Chroniqué par Nicolas Gilles
Premier épisode d'une chouette série.Les débuts d'une légende
Top Gear est une longue série de jeux de course qui prend ses racines sur Super Nintendo, en 1992. Il est développé par Gremlin Graphics, un studio fondé en 1984 et à qui l'on doit déjà pas mal de jeux de course comme Toyota Celica GT Rally, Combo Racer et surtout Lotus Esprit Turbo Challenge dont Top Gear se rapproche beaucoup.
Sauf que ces jeux ont été développés sur Atari ST et Amiga principalement. Ici, on passe au monde des consoles, très différent. Ce n'est pas sa première incartade, on avait déjà eu des jeux sur NES (Super Cars), sur Megadrive (James Pond) et même sur Super Nintendo (Utopia: The Creation of a Nation).
Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'il fait des merveilles avec ce génial Top Gear.
Rien à voir avec l'émission de télé, en place depuis 1977. D'ailleurs, il est connu sous le nom de Top Racer au Japon. En réalité, le nom de Top Gear est un nom commun en anglais, qui correspond à la vitesse la plus haute sur une boite manuelle. En gros, on peut aussi comprendre qu'on est à fond.
Autour du monde
Avec des jeux comme Nigel Mansell's World Championship, déjà sur Super Nintendo, Gremlin nous prouve qu'il sait gérer un jeu de caisse. Et d'enfoncer le clou avec Top Gear.
Votre but : devenir le pilote le plus rapide du monde en traversant une sélection de pays du monde : USA, Brésil, Japon, Allemagne, Scandinavie, France, Italie et Royaume Uni. De quoi voir du pays, et surtout de permettre à chacun d'avoir le sien... On est dans des pays où le jeu vidéo est assez répandu.
Avant de se lancer dans la première course, on a quelques options : notre nom, l'affichage en mph ou kmh), le type de boite de vitesses (automatique ou manuelle) ou encore la difficulté et, bien entendu, la voiture.
Ensuite, on se lance dans la course. Contrairement à des jeux comme Outrun, on a un système de tours, comme si on était sur des circuits, et non des checkpoints. Pour savoir dans quel tour on est, il faut attendre de passer la ligne d'arrivée, qui nous indique combien de tours il nous reste. Chaque course proposant quatre tours, il n'est pas bien compliqué de savoir où l'on en est.
Graphiquement, le jeu faisant partie de la première salve de la Super Nintendo, il ne faut pas s'attendre à des merveilles. Ce qui est assez étonnant, c'est que l'écran est coupé en deux, toujours, même si on joue seul. On a alors son principal adversaire, le "computer", dont le skill est bien au-dessus des autres concurrents.
Les courses tournent alors au duel, ce qui donne pas mal de patate à chaque partie.
Course arcade
Le gameplay est arcade au possible, c'est grisant. Un bouton pour accélérer, un pour freiner et un dernier pour balancer un coup de nitro. Du classique, mais qui fonctionne à merveille.
La route tourne, monte, descend, et l'ensemble est rapide et maniable. C'est un vrai plaisir. Les différents niveaux de difficulté permettent de mettre le jeu entre toutes les mains, ce qui n'est pas si courant que cela en 1992.
Courses de jour, de nuit, dans la neige, avec à chaque fois un décor de fond qui rappelle bien le pays que l'on traverse.
Chose assez sympa, notre pilote commente l'action, grâce à des petites bulles comme dans une bande dessinée : "Let's Go !", "Ouch!!!", de quoi dynamiser encore un peu plus la course.
Chaque pays se décompose en plusieurs courses, ce qui laisse augurer une excellente durée de vie. Un système de mot de passe permet de continuer une partie à partir d'un pays donné.