Chroniqué par Nicolas Gilles
La première saison de The Walking Dead avait propulsé son développeur Teltale, au sommet d'un genre un peu tombé en désuétude : le jeu d'aventure. La deuxième saison enfonce le clou.Une qualité d'écriture au top, des personnages parfaitement bien caractérisés et un respect de l'oeuvre originale constituent autant de raisons au succès de la première saison de The Walking Dead. Première saison ? On n'est pas à la télé tout de même ? Eh bien si. Teltale a basé l'ensemble des jeux de son catalogue sur ce principe : il faut environ un an pour faire une saison, les épisodes sortant régulièrement.
Pour cette deuxième saison, on compte donc cinq épisodes, réunis physiquement sur une galette pour la Playstation 4. On retrouve Clémentine, personnage très important du précédent volet. La saison 1 ayant été également adaptée sur PS4, il est possible de récupérer sa sauvegarde. Malheureusement, pour moi qui l'avait faite sur Vita, cela ne m'était pas possible.
The Walking Dead - Saison 2 sur Playstation 4.
Il n'est pas forcément nécessaire d'avoir fait la première saison pour se lancer dans cette nouvelle aventure. Toutefois, cela reviendrait à passer à côté de très belles références.
La recette est exactement la même. On se déplace, on discute et, surtout, on fait des choix. Jamais dans un jeu vidéo on ne m'avait fait faire des choix aussi difficiles. Le principe se base sur celui de Heavy Rain, en l'améliorant encore largement. Cette fois, le fait d'incarner une gamine de 12 ans change encore la donne et renforce même l'implication du joueur. Il faut dire que la pauvre petite va en voir de toutes les couleurs, et surtout contempler l'horreur de la nature humaine.
Car à l'image du comic dont il est tiré, The Walking Dead met les zombies en toile de fond pour se concentrer sur les relations entre êtres humains. Et ce n'est pas toujours très beau à voir. Rien n'est jamais tout noir, rien n'est jamais tout blanc. Une fois de plus, on se retrouve face à un jeu aux antipodes d'un Fable au manichéisme gerbant. Ici, on alterne entre émotion et violence - physique comme morale - encore une fois rarement vue dans un jeu... mais ce n'est jamais gratuit.
Oui, je ne parle presque pas du jeu en lui-même, tout simplement parce que l'aventure doit être jouée sans en connaître le contenu.