Chroniqué par Nicolas Gilles
The Club revient aux sources du jeu vidéo : du plaisir bien bourrin et totalement décérébré. Qui de mieux que Sega pouvait nous fournir un si bon défouloir ?Oubliez les jeux à scénario que l'on trouve maintenant. Oubliez également les jeux qui se revendent une fois terminés car on n'a plus envie d'y re-jouer. Avec The Club, Sega tente un retour en arrière risqué, car il peut potentiellement heurter le public tant le gameplay rappelle des jeux d'il y a vingt ans.
Pas de scénario - ou si peu, juste pour excuser l'existence du jeu - juste de l'action. Ceux qui se souviennent encore de la Dreamcast se rappelleront Outtrigger, très attendu mais finalement assez décevant.
Ici, la recette est la même, sauf que cette fois le paris est clairement réussi. Votre but ? Faire le plus de morts en canardant tout ce qui bouge dans des niveaux de taille réduite. Corolaire de la chose, l'action est trépidante, et tout est fait pour que vous n'arrêtiez pas de rentrer dans le tas.
The Club, le plaisir de retrouver un gameplay old school.
Imaginez le système de combo : vous butez un mec, votre coefficient de point monte d'un cran, un autre, et il continue de monter. Mais il faut enchainer rapidement les frags, sous peine de voir sa jauge de combo - et donc de points marqués par frag - fondre comme neige au soleil.
Résultat, on n'arrête pas de courir, et on apprécie que les niveaux soient si dirigistes et de taille plutôt réduite.
Mais voilà, tout comme un beat'em all de la grande époque, The Club se termine en seulement quelques heures. En effet, les huit niveaux comportent six épreuves chacun, se terminant en quelques minutes. Une durée de vie minime ? Certainement pas. Une fois que vous avez terminé Street Fighters II, vous remettez le jeu sur votre étagère ? Eh bien ici c'est pareil, d'autant que le score est clairement mis en avant.
Eh oui, en 2008, un jeu grand public peut encore afficher fièrement la carte du scoring.
Côté multi, c'est du classique, avec des deathmatchs principalement. L'action est tout aussi trépidante, mais avec les niveaux cette fois totalement ouverts on perd un peu de l'intensité pour fragger les sept aux compagnons d'infortune.