Chroniqué par Nicolas Gilles
Toy Story fait le pari de nous sortir du sacro-saint jeu de plateformes. Mais c'est bancal.Vers la fin de vie et l'au-delà !
Toy Story, le film, est sorti en 1996. Il sort la même année sur Game Boy, c'est-à-dire assez tard dans la vie de la Game Boy qui, elle, est née en 1989. Elle allait être remplacée deux petites années plus tard par sa consœur la Game Boy Color. De quoi lui laisser encore plein de bons jeux à venir.
On doit ce Toy Story à Tiertex Design Studios, un développeur anglais basé à Manchester. Le studio est reconnu pour ses adaptations de hits, d'abord sur Master System, puis sur Megadrive, avant de lorgner du côté de la Game Boy à partir de 1994. On leur doit la plupart des Fifa sur Game Boy et Game Boy Color (oui, on ne les remerciera jamais assez), ainsi que pas mal d'adaptations de jeux Disney.
Ouais. Bof.
Une adaptation plutôt soignée
Comme souvent pour les jeux sortis relativement tard dans la vie d'une console, Toy Story bénéficie d'une réalisation plutôt sympathique.
On reste sur Game Boy, n'allez rien imaginer de transcendant, mais l'ensemble fonctionne bien. C'est un peu lent, mais avec la matrice passive de la console, c'était nécessaire.
Le jeu suit la trame du film. Vous incarnez donc Woody, le jouet cow boy, qui allez devoir coordonner tout le monde lors de l'anniversaire d'Andy, le garçon à qui il appartient.
Le jeu ne joue pas la carte classique du jeu de plateforme. Au contaire, il propose un jeu à objectifs. Et là, ça commence à poser problème pour les gamins français de l'époque, car le jeu explique ce qu'il faut faire au début de chaque niveau... en anglais.
Souvent opaque
Les infos sont claires. Mais même lorsque l'on comprend l'anglais, il faut avant tout comprendre ce que les développeurs ont bien pu vouloir nous faire faire.
Dans le premier niveau, il faut par exemple aller ouvrir la boite des soldats en plastique, puis leur envoyer le babyphone, pour enfin les retrouver via l'autre babyphone.
Simple. Mais non.
Comment on ouvre cette putain de boite de soldats ? Et déjà je la reconnais comment ? En sautant dessus ? Ah oui, en donnant un coup de lasso.
Dans le deuxième niveau, il faut ranger les jouets avant le retour d'Andy. Mais pareil : je fais quoi ? Comment je les choppe ? Et déjà, qui est qui ?
Du coup, il y a beaucoup plus de frustration qu'autre chose. C'est donc bien dommage, mais quelques explications n'auraient pas été de refus.