Le Sinclair PC200 est un micro-ordinateur pour le moins étonnant. A première vue, c’est un micro au format propriétaire, tout-en-un, c'est-à-dire avec le clavier et l’unité centrale intégrés, à l’instar d’un Atari ST ou d’un Amiga. Le tout estampillant fièrement la marque Sinclair, tout porte à croire à un successeur du Spectrum.
Or il n’en est rien, pour la simple et bonne raison que cette machine n’est qu’un vulgaire PC. De plus, ce n’est pas vraiment une machine Sinclair, puisqu’en 1988, Sir Clive Sinclair avait déjà revendu sa société à Amstrad. Ainsi, c’est la firme au crocodile qui est responsable de tout sur cette machine. Il suffi de l’ouvrir pour trouver des composants estampillés Amstrad d’ailleurs. On est donc en présence d’une version de bureau du PC1512 d’Amstrad. Techniquement, le micro est architecturé autour d’un 8086 avec 512 Ko de mémoire vive. Positionné comme un concurrent direct aux ST et Amiga, la machine se gaufrera lamentablement, et ce n’est que justice.
Les capacités de la machine, même si elle dispose d’autant de mémoire vive qu’un ST, sont plus qu’insuffisantes, et même pour un PC familial, la machine est totalement obsolète lors de sa sortie. Et ce ne sont pas les deux ports ISA situés sous un capot sur le dessus de la machine qui vont changer les choses : n’importe quelle carte du marché va dépasser et rendre impossible la fermeture dudit capot ! On trouve ainsi beaucoup de ces micros sans le capot, vous imaginez bien pourquoi.
La seule chose sympathique est la présence d’une sortie péritel, permettant de brancher le PC200 sur une télévision, ce qui en fait un réel PC familial. Mais le format utilisé, le MDA et CGA, est totalement dépassé à l’époque où le EGA est déjà largement répandu.
Au niveau du système d’exploitation, la machine fonctionne sous DOS 3.2 disponible sous disquettes via le lecteur 3.5 pouces 720 Ko intégré. On trouve aussi le GEM en tant qu’interface graphique, comme pour le PC1512. Bien entendu, la bête ne propose pas de disque dur, en raison de son faible coût.
Il est à noter que la machine est sortie aux Etats-Unis sous une forme un peu différente, avec une robe blanche et plus de sortie péritel. Mais la grosse différence vient du fait qu’elle a été commercialisée sous la marque Amstrad, et non plus Sinclair. Il se nomme le PC-20 Une curiosité à réserver aux collectionneurs.
Comme toutes les machines de marque Sinclair, on trouve le PC200 plus facilement au Royaume Unis.