Lors de l'E3 2004, Nintendo l'annonce haut et fort : la Revolution sera la première machine Next-Gen révélée. L'année passe, et rien de bien tangible n'arrive.

Il faut attendre l'E3 de l'année suivante pour que la firme d'Osaka daigne enfin en dire plus... Et un peu plus seulement. La XboX 360 s'annonce comme la première console NexGen à sortir, avec une date annoncée pour novembre 2005. De son côté, Sony marque tout le monde en proposant des vidéos de folie sur sa plus lointaine PS3. Nintendo fait bien pâle figure face à tout ce beau monde et semble ne pas être bien avancé au niveau de sa console. Pratiquement aucune caractéristique technique, mais un design définitif de présenté. Une seule démo de jeu visualisable, celle de Metroid 3, qui ne permet pas de vraiment appréhender le potentiel de la future machine.

La Wii, avec son look très sympa.
La Wii, avec son look très sympa.

On apprend ainsi que la Revolution utilisera, pour la première fois dans la vie de Nintendo, un support générique et non propriétaire, le DVD. Cela ne lui empêche pas d'être compatible avec la Game Cube. Cela apporte une petite nouveauté technologique : le lecteur étant un mange-disque, il est le premier à accepter de manger les petits disques de 8cm. Et justement, c'est au niveau de la rétro-compatibilité que la nouvelle venue fait le plus parler d'elle. Une machine virtuelle, appelée sobrement Virtual Console, permettra de faire tourner des jeux NES, Super Nintendo et Nintendo 64 en les téléchargeant sur Internet. Pas grand chose de plus si ce n'est que l'on pourra brancher quatre manettes, faire du sans fil, utiliser le Wifi et qu'il y aura des ports USB. L'annonce d'un nouveau Zelda, d'un nouveau Mario et d'un Final Fantasy Christal Chronicles laisse tout le monde froid puisqu'aucune photo ne vient corroborer l'affirmation.

C'est à croire que Nintendo refait les mêmes erreurs que pour la sortie de la Nintendo 64, à savoir être un peu trop cachottier et mettre un peu trop de temps à sortir son hardware.
Que l'on se rassure, la firme attendait juste patiemment son heure. Lors du Tokyo Game Show, du 16 au 18 septembre 2005, Sony et Microsoft n'avaient pas grand chose de plus à nous apprendre sur leurs futurs produits.
C'est ainsi que Nintendo s'est accaparé pratiquement tout l'auditoire (il restait tout de même des annonces énormes comme celle de Metal Gear Solid 4 pour captiver l'auditoire sur les autres consoles), en donnant beaucoup plus de détails sur sa future machine.
Ce qui marque, bien entendu, c'est la manette, la fameuse Game Remote, qui se décompose en deux parties, une pour chaque main. D'un côté, une sorte de télécommande, et de l'autre une manette beaucoup plus arrondie avec un stick analogique (appelé le Nunchaku). Le tout dispose de capteurs de mouvements permettant une expérience dans le monde du jeu vidéo jusque là inexplorée ! Ceux qui s'était moqués de Nintendo lors des premières photos de la manette s'en sont mordu les doigts. Derrière cette 'télécommande', Nintendo a une fois de plus apporté sa pierre à l'édifice du domaine dans lequel il oeuvre depuis des années.

La boite de la Wii, très sobre.
La boite de la Wii, très sobre.

Bien entendu, il n'est pas le premier à utiliser un capteur de mouvements sur une manette. On en trouve sur des manettes Microsoft ou Logitech sur PC, sur la canne à pêche, accessoire aussi débile que génial de la Dreamcast (également sorti sur Playstation 2 un peu plus tard). De même, Square-Enix a déjà commercialisé, en 2003, une console manette où on joue avec une épée, un capteur de mouvement sans fil permettant de s'en servir très librement. Mais cette fois, Nintendo pousse le principe plus, le rendant plus précis et surtout l'apportant aux masses. On peut ainsi jouer au tennis en balançant les manettes, jouer au golf avec un club imaginaire, etc. On imagine enfin des FPS et autres Doom-like jouables agréablement sur console ! La Revolution se donne alors figure de 'DS de salon' : des principes de jeu originaux et diablement funs.
Les explications s'arrêtent là, mais la chose est lancée, et faute de plus d'infos, c'est l'imagination qui va faire le travail de chaque journaliste, puis de chaque passionné.

Chose assez étonnante, Nintendo, très peu habitué aux fuites, en avait pourtant connu une, passée totalement inaperçue. Elle vient d'un ancien employé fraîchement remercié et absolument pas content de sa nouvelle condition. Dans une interview, il annonce beaucoup de choses que Nintendo ne rendra publiques que longtemps plus tard, et notamment le fameux contrôleur de sa machine. Quant au nom de Revolution, une fois que l'on connaît les caractéristiques de la bête, on se demande un peu ce qui est passé dans la tête des ingénieurs pour affubler leur projet d'un tel nom. C'est finalement très simple, Revolution ne désigne pas le chamboulement des habitudes, mais la révolution à l'image de celle des planètes, c'est à dire le fait de se déplacer dans trois dimensions... Ce que fait exactement la nouvelle manette.

On peut brancher quatre manettes Game Cube et utiliser les cartes mémoires.
On peut brancher quatre manettes Game Cube et utiliser les cartes mémoires.

Les rumeurs vont alors bon train. Si la PS3 sera une bombe de puissance, tout le monde s'accorde à se dire que la Revolution sera la moins puissante. Cela va de 'un peu plus puissante qu'une GameCube' à 'trois fois plus puissante qu'une GameCube', difficile de savoir. Pour le prix, c'est la même chose, certains vont même jusqu'à annoncer une somme de 150 dollars ! Le mieux est encore d'attendre le CES de Las Vegas en janvier 2006 où Nintendo promet d'en dire plus sur sa console. La Virtual Console est présentée, et on apprend par la même occasion qu'en plus de jeux Nintendo, on aura droit à des jeux Megadrive et même PC-Engine. La liste n'est pas encore exhaustive et ravi les nostalgiques, de plus en plus nombreux. Seul le prix assez élevé réfrène l'allégresse (environ 5 euros pour un jeu NES et 10 pour un jeu Nintendo 64).

Pas grand chose d'autre à l'horizon et il faut attendre l'E3 2006 en avril pour avoir plus d'infos. Déjà, exit le nom de Revolution, place à la Wii ! Comme le dit le responsable de la firme « Alors que le nom de code Revolution exprimait nos intentions, Wii est le symbole de notre résolution ». Il explique ensuite « Wii veut abattre le mur qui sépare les joueurs de jeux vidéo et le reste du monde. Wii va mettre le monde entier en contact direct avec les jeux... et les uns avec les autres. Mais vous vous demandez certainement déjà ce que ce nom signifie. En anglais Wii ressemble à "we" (nous), et souligne que cette console est destinée à tout le monde. Wii est un nom que tout le monde retiendra facilement, quelle que soit sa langue. Pas de confusion possible, pas besoin de l'abréger, Wii tout simplement ». On peut même commencer à couper les cheveux en quatre : « Le double "i" de Wii symbolise à la fois la manette si différente de la console et l'image de deux personnes réunies pour jouer ». Un discours bien joli, mais qui demande une fois de plus de faire ses preuves pour que l'on puisse le croire.

On peut même matter ses photos grâce au port SD intégré.
On peut même matter ses photos grâce au port SD intégré.

La sortie américaine se fait le dimanche 19 novembre 2006. La folie que l'on connaît régulièrement au Japon gagne le pays de l'Oncle Sam puisque dès le samedi après midi, des queues de passionnés se créent devant le Nintendo World Store de New York. L'ambiance est plutôt sympa, contrairement à ce que l'on voit dans les files pour la PS3, sortie pratiquement en même temps. On peut ainsi demander à son voisin de garder sa place l'espace de quelques minutes le temps d'aller faire un petit pipi ou s'adonner à une petite partie sur les bornes démo. Durant l'attente pour la PS3, ce cas de figure n'était pratiquement pas envisageable. Il faut avouer aussi pour la défense de la console de Sony que seulement 200 à 400 000 consoles étaient disponibles... Concernant la console de Nintendo, le chiffre est plus proche du million d'exemplaires.
Pour 249,99 dollars, chacun pouvait repartir avec une Wii, les problèmes d'approvisionnement ne s'étant visiblement pas faits sentir. Du côté de la virtual Console, on trouve 12 jeux téléchargeables (7 sur NES, 2 sur SNES, 2 sur MD et un seul sur N64).

On dit les consoles de Nintendo robustes et fiables, mais elles ne sont pourtant pas à l'abri d'un vilain petit bug. Parmi les premières consoles connectées, certains ont eu la mauvaise surprise de voir la mise à jour de leur système par Internet renvoyer un message d'erreur, plantant la console. Nintendo a pris en charge les consoles incriminées pour les remettre sur pied et le rendre au client (il est même possible de garder ses sauvegarde, moyennant un peu plus de temps en SAV).
Au terme de la première semaine de vente, Nintendo annonce un chiffre de 600 000 unités vendues, ce qui est un excellent chiffre.
Du côté du Japon, c'est le 2 décembre que sort la très attendue console. Le succès est toujours au rendez-vous puisque la rupture de sotck arrivera dès le premier jour. Cela veut dire que les 372 000 consoles disponibles ont directement trouvé acquéreur. Environ 600 000 autres consoles vont arriver avant la fin décembre pour combler les demandes. Les chiffres de vente de jeux sont assez étonnants, puisque Zelda n'arrive qu'en troisième position derrière Wii Play et Wii Sports.

La Wiimote, le fameux contrôleur qui fait tout l'intérêt de la console.
La Wiimote, le fameux contrôleur qui fait tout l'intérêt de la console.

En France, il faut attendre le 8 décembre pour voir arriver la console. Avant l'arrivée de la machine se pose l'éternel problème de l'approvisionnement. Eh oui, le jeu vidéo est maintenant un loisir de masse et contenter tout le monde n'est pas chose aisée, surtout quand la sortie est quasi mondiale comme ici. Nintendo n'a pas voulu faire comme Sony, à savoir repousser la sortie de sa console sur un continent pour privilégier les autres (le fameux adage de l'Europe en tant que dernière roue sur carrosse).
Nintendo prévoit d'inonder le marché de part le monde d'ici la fin 2006. Après les sorties japonaise et américaine, on y voit un peu plus clair. Ce sont les Etats-Unis qui sont les plus chargés, avec environ un million de consoles affrétées.
Il est alors prévu de sortir 400 000 machines au Japon, ce qui laisse une bonne marge pour l'Europe. Plus particulièrement, en ce qui concerne la France, le chiffre annoncé est de 200 000. Mais Stéphan Bole, Directeur Général de Nintendo France, se dit septique sur les chiffres annoncés. D'autres sources – principalement les magasins de jeux vidéo – annonceraient la somme de 60 000, dont 2 000 réservées pour le SAV.
Dans tous les cas, les réservations battent leur plein, si bien que M. Bole annoncera même un record de précommandes pour la sortie d'une console dans l'Hexagone.

Sony a son Virgin (on se souvient du lancement mouvementé de la PS2), Nintendo aura la FNAC, qui organise une soirée spéciale Wii le 7 décembre au soir dans son magasin des Champs Elysées à Paris. Dès le 7 décembre au soir, des queues énormes se forment.
Les ruptures de stock se font ainsi ressentir dès le premier jour de mise en vente. D'après les chiffres officiels, ce sont 325 000 unités qui sont écoulées en Europe. La Wii peut être fière de son nouveau record : c'est la console qui s'est vendue le plus rapidement en Europe ! Côté jeu, cette fois c'est bien Zelda qui est en première place, avec 240 000 exemplaires vendus.
Avec la pénurie, les reventes sur le net battent leur plein. C'est bien entendu Ebay qui se veut le roi de ce genre de chose. Les consoles partent alors à une moyenne de 400, voir 500 euros. Le monde du jeu vidéo peut alors être comparé à celui des places de spectacle, où pas mal de gens spéculent en achetant uniquement pour revendre. Cette attitude de creuvure n'est par contre que très peu tolérée auprès des passionnés, et beaucoup se font incendier sur les forums pour avoir revendu des consoles à prix d'or.

Il y a une abondante documentation de fournie... Pas très intéressante pour autant.
Il y a une abondante documentation de fournie... Pas très intéressante pour autant.

Les ventes marchent très bien, la console est très attendue par le public. Si Sony applique toujours sa politique 'rouleau compresseur' en tâchant de créer un phénomène de mode autour de sa PS3, cela commence visiblement à lasser quelque peu l'auditoire, et plus particulièrement celui des joueurs qui demandent un peu de renouveau là où la firme ne fait qu'apporter un surplus de puissance.
Il n'y a qu'à voir les statistiques de précommandes du site Amazon.uk pour s'en rendre compte : la campagne n'a pas fait long feu, puisqu'en seulement une dizaine de minutes toutes les Wii disponibles ont été réservées !
Au niveau des revenus, c'est très certainement Nintendo qui a le devant sur la concurrence puisqu'il est le seul à pouvoir se targuer de gagner de l'argent à chaque console vendue. Ce qui est loin d'être le cas pour Sony et Microsoft qui utilisent une toute autre technique marketing : des consoles ultra puissantes vendues à pertes pour acheter le marché.

Une fois les consoles achetées, il faut les essayer. Et c'est là qu'arrivent les premiers avis des acheteurs. Il y a toujours les râleurs et ceux qui ne savent pas utiliser la console. Ainsi, le site Wii Have A Problem, sous des airs rigolards, met en avant les faiblesses de la console et plus particulièrement de sa manette. Il paraîtrait que les dragonnes ne sont pas assez solides et casseraient facilement. La rumeur se propage très rapidement, et tout le monde demande à Nintendo de corriger sa faute... On voit ainsi des vidéo montrant un joueur présentant le mur de son salon marqué par la Wiimote qui a volé dedans lorsque sa dragonne à cassé. Si cette personne lisait la notice, elle verrait qu'il n'est pas conseillé de lâcher la manette... Pourtant, Nintendo va tout de même donner suite à cette histoire, permettant aux bourrins décérébrés de ne pas trop abîmer tout autour d'eux en organisant une campagne d'échange des dragonnes. En remplissant une formulaire sur le site, il est possible de s'en faire envoyer jusqu'à quatre nouvelles. Ces dernières disposent d'un fil de 1mm d'épaisseur et non plus de 0,6mm.

L'écran d'accueil de la console, permettant de choisir les différentes activités, nommées chaines.
L'écran d'accueil de la console, permettant de choisir les différentes activités, nommées chaines.

Du côté des jeux, c'est assez diversifié. Tout le monde parle de Wii Sports, bien sûr, puisqu'il est fourni avec la console. Les cinq jeux (Tennis, Baseball, Bowling, Golf et Boxe) sont très fun et vraiment marrants à jouer à plusieurs. Ce n'est pas aussi précis que certains l'auraient voulu, mais cela est du coup très abordable pour les novices. Wii Play est disponible en bundle avec une Wiimote. Cette dernière coûtant 40 euros seule et 50 avec Wii Play, beaucoup ont profité de l'occasion. Le jeu est beaucoup moins sympa que Wii Sport. Vite lassant, il est tout de même incontournable vu son faible prix.

Ubi Soft est très présent sur la machine avec principalement deux jeux : Red Steel et Rayman contre les Lapins Crétins. Red Steel annonce révolutionner le FPS console. Finalement, la maniabilité est un poil mieux que sur une manette, mais demande un bon temps d'adaptation. La réalisation en demi-teinte ajoute à un tableau finalement très mitigé pour un jeu potable, mais loin d'être inoubliable. Cela n'est pas contre pas le cas des Lapins Crétins. Fabuleux à plusieurs, il est totalement idiot, débile, et bougrement fun ! Lancer de vaches, courir comme un dératé en agitant les manettes dans tous les sens, les mini-jeux sont crétins à souhaits et vraiment marrants à plusieurs. La campagne de pub menée sur le net des mois avant a bien porté ses fruits, créant une réelle mode.
La killer app est bien entendu Zelda. Bien que très attendu, le jeu ne déçoit aucunement. Il se hisse sans problème au niveau de Ocarina Of Time, pourtant réputé comme l'un des meilleurs Zelda à l'époque. L'utilisation de la Wiimote est très bien pensée, et l'aventure est bien longue, faisant de cet épisode l'un des plus longs de la série, avec une bonne quarentaine d'heures pour en faire un premier tour.

Les mii, des petits personnages customisables à souhait !
Les mii, des petits personnages customisables à souhait !

Du côté logiciel, la machine peut se connecter au net en WiFi, ce qui est bin agréable. Les sous-programmes y sont appelés 'chaînes'. On trouve premièrement une chaîne photo, permettant de regarder ses photos et vidéos sur CD ou cartes SD (le lecteur sert également à la sauvegarde des jeux, en plus de la mémoire interne). La chaîne boutique permet d'acheter des jeux pour la Virtual Console, et éventuellement des logiciels (sous forme de chaînes supplémentaires). La chaîne météo, ouvert fin décembre pour la France, permet de connaître la pluie et le beau temps où l'on veut. La chaîne info, ouverte le 26 janvier en France, permet de se tenir au courant de l'actualité. Fin décembre, une pré-version de Opera, un navigateur Internet, est disponible gratuitement. La version finale est prévue pour le début de l'été 2007.

La console démarre donc sur les chapeaux de roues, avec un bel avenir devant elle. Espérons qu'elle ait assez rué dans les brancards pour faire bouger le monde du jeu vidéo, qui, depuis quelques années, s'était un peu enlisé dans le 'toujours plus beau, toujours plus puissant', au détriment de ce qui fait l'essence du jeu : le fun.


Quelques jeux. Tout comme la console, le design est sobre pour les jaquettes.
Quelques jeux. Tout comme la console, le design est sobre pour les jaquettes.


Obsolete Tears sur Wii, c'est possible grâce au navigateur Opera !
Obsolete Tears sur Wii, c'est possible grâce au navigateur Opera !


Wii Sport, du fun à plusieurs, et grand publique.
Wii Sport, du fun à plusieurs, et grand publique.


Zelda, LE jeu à se procurer lors de la sortie !
Zelda, LE jeu à se procurer lors de la sortie !


Réalisation moyenne, mais aventure envoûtante et longue.
Réalisation moyenne, mais aventure envoûtante et longue.


Un guide collector est même sorti aux Etats-Unis.
Un guide collector est même sorti aux Etats-Unis.


Richement illustré, il est difficile de faire plus complet.
Richement illustré, il est difficile de faire plus complet.

Nintendo Wii côté technique

Microprocesseur : Broadway à 738 Mhz
Mémoire vive : 64 Mo de GDDR
Mémoire morte : 512 Mo de mémoire flash pour sauvegarder les jeux et télécharger des softs
Vidéo : Processeur Hollywood à 243 Mhz (identique à la Wii mais 1.5 fois plus rapide)
Prix d'origine : 249 euros