La Famicom de Nintendo a connu un succès sans précédent. En l'espace de quelques années, elle a raflé la quasi intégralité du marché des jeux vidéo, marquant le passage de l'ère américaine à l'ère japonaise. Ce n'est alors que le début d'une situation hégémonique qui va durer toutes la fin des années 1980.
Dix ans après la sortie de la console, 1993, de l'eau à bien coulé sous les ponts. Pourtant, la 8 bits de Nintendo n'est pas encore morte et constitue le bas de gamme des joueurs nippons. La Super Famicom est déjà sortie, et, bien que connaissant un énorme succès, il n'est pas aussi total que celui de la Famicom.
Pour fêter les dix ans de sa mythique console, Big N. sort une nouvelle version de sa machine. Plus petite, elle voit son design réactualisé, ce qui permet au passage de baisser le coût de production. Pour les utilisateurs, elle propose ce que tout le monde attendait depuis longtemps :une sortie vidéo digne de ce nom.
La première Famicom se branche sur la prise antenne. Du coup, il faut chercher le canal sur la télévision, bref, ce n'est vraiment pas pratique. La nouvelle venue apporte un branchement composite, via un RCA classique mais beaucoup plus pratique. La connectique est d'assez bonne qualité pour que l'image ne soit pas trop baveuse. La prise est la même que celle de la Super Famicom.
Nintendo nomme sobrement sa console Family Computer, c'est à dire exactement comme son illustre grande soeur. Pour différencier les deux consoles, les amateurs nommeront la nouvelle venue Famicom AV, puisqu'elle dispose de la sortie AV.
La Famicom AV de Nintendo, célèbrant les 10 ans de la 8 bits de la marque.
Concernant le design, exit le violet et le blanc de l'originale, les couleurs utilisées ici sont celles des versions américaines et européennes : grise et rouge. Les arrêtes sont moins vives, un peu plus arrondies, et le look est plutôt réussi, rappelant un peu le design de la Super Famicom.
Les manettes ne sont plus solidaires de l'unité centrale, et les ports utilisés sont, encore une fois, ceux de la NES. Les manettes sont un mix entre la version NES et la manette de la Super Famicom. L'ergonomie est très sympathique mais on perd au passage le micro intégré à la manette 2. Cela n'est pas vraiment préjudiciable puisque les jeux ayant utilisé cette fonctionnalité se comptent sur les doigts d'une main.
La compatibilité est totale avec l'ancien modèle, aussi bien logiciellement que matériellement. Le port DB-15 est toujours présent, permettant de brancher les manettes un peu originales. Le Disk System est bien entendu utilisable également. Pour l'alimentation, c'est du simple 9V en + -(o-.
On la trouvera en version américaine sous le nom de NES 2, avec le port 72 broches bien entendu (celui de la version japonaise est un 60 broches). Par contre, pas de réutilisation du port cartouches au format ZIF (Zero Insertion Force) de la NES, on a du classique, ce qui est finalement bien mieux.
En Europe, comme toujours à cette époque, on ne verra rien venir. Il faut dire que la NES n'est pas en très bonne forme et est plutôt bradée, le comportement des joueurs européens et japonais étant radicalement différents. Ces derniers sont des joueurs qui s'intéressent énormément aux nouvelles sorties sans pour autant renier le passé. Ce n'est même pas considérable comme du retro-gaming, mais comme du jeu, tout simplement. Un bon jeu reste un bon jeu, peu importe son âge.
La boîte de la Famicom.
Cela permet aussi de contrer les nombreuses consoles pirates que beaucoup de gens achètent parce qu'elles sont bien plus pratique à brancher que la première Famicom.
C'est finalement une excellente console, bien pratique. Une jolie version réactualisé d'une console qui a radicalement changé la face du monde des jeux vidéo.N