Chroniqué par Nicolas Gilles
Attention, jeu old school pour joueurs avertis ! Might & Magic II ne se laissera dompter que par les joueurs au coeur pur, armé d'un petit carnet et d'un stylo !Après le monde Varn du premier épisode, voici le monde Cron ! La série se dote au passage d'un scénario un poil plus étoffé. Toutefois, n'allez pas imaginer que vous êtes dans un Zelda. Non, ici, il va vous falloir comprendre par vous même, en explorant Cron, que ce dernier est en péril. Pour ce faire, quoi de mieux qu'une troupe de preux chevaliers, mages et autres voleurs ?
Vous voici donc lancé dans l'aventure... Un peu comme un cheveux dans la soupe. Vous sortez de l'auberge après avoir constitué votre équipe, puis rien. Rien du tout. Il va donc falloir commencer une longue exploration, faite de diverses rencontres et de nombreux combats.
Might & Magic II sur Super Nintendo.
Et pour vous y retrouver, le jeu apporte une avancée de taille. Nommée automapping, cette fonctionnalité vous permet de tracer automatiquement une carte au gré de vos pérégrinations. Toutefois, cela ne suffira pas, et le fameux carnet et stylo si cher aux joueurs de RPG à l'américaine de l'époque pourront conserver leur attirail puisque la prise de note sur les différents événements ne sera pas du luxe. De nos jours, c'est rébarbatif, mais c'est finalement ce qui donne son charme au jeu.
L'ensemble des mécaniques de jeu ont été améliorées par rapport au premier épisode. Ainsi, les classes sont plus nombreuses et surtout plus équilibrées. Même chose pour les combats, plus équilibrés. Attention toutefois où vous mettez les pieds : le monde étant très ouvert, il va falloir monter vos niveaux avant de pouvoir prétendre à l'exploration de certaines terres. Et du leveling, il va vous en falloir un paquet, surtout au début du jeu.
Cette version Super Nintendo de Might & Magic II peine lors de la comparaison avec son homologue sur PC, ou même sur Apple II, ce qui est finalement logique, même si ces version sont sorties bien plus tôt, en 1988. Lors des déplacements, l'ensemble parait donc assez vide, ce qui ajoute encore un peu plus au côté abrupt de l'ensemble du titre.