Metal Gear Solid... la simple prononciation de ces trois mots envoie tout droit à une avalanche de superlatifs, de "oh" de "ah"... Certains pourraient croire que cette réputation est surfaite et que Splinter Cell mérite largement le titre de meilleur jeu d'action/infiltration. En un mot... NON.

Je me souviens de la sortie de Metal Gear Solid, cela faisait deux ans que j'entendais parler de ce jeu à grands renforts de screenshots dans les magazines, et je me demandais ce que pouvait bien valoir ce jeu attendu comme le Messie. La claque fût fatale, ancrée dans ma mémoire.

Vous incarnez Solid Snake, soldat à la retraite de l'unité du commando Fox Hound. Rappelé au service par votre ancien colonel, Roy Campbell, vous êtes envoyé sur l'île de Shadow Moses, aux mains d'un groupe terroriste exigeant les restes de Big Boss (soldat légendaire que Snake a dû éliminer) et qui menacent de lancer une ogive nucléaire si leur demande n'est pas acceptée dans les 24 heures. Ceci n'est que le point de départ d'une histoire aux multiples rebondissements. Plus que le gameplay novateur du soft, l'excellentissime scénario de Metal Gear Solid est l'atout principal du jeu.

Metal Gear Solid : la légende...
Metal Gear Solid : la légende...

Metal Gear Solid est le premier jeu à avoir réellement démocratisé l'action/infiltration prônée par Hideo Kojima, le génial créateur de la série. Ici, le bourrinage est inutile, sous peine de se faire repérer et donc de se retrouver truffé de plomb.
Pour ce faire, Snake dispose de toute une série d'aptitudes dédiées à agir le plus discrètement possible. Il peut ramper, se cacher derrière un mur, faire du bruit afin d'attirer ses ennemis, scruter les lieux avec ces jumelles, briser la nuque de ses adversaires pour les tuer silencieusement... les possibilités de gameplay ne manquent pas. Des phases d'action sont également présentes afin de pimenter le tout, comme les affrontements entre les boss, certains étant d'ailleurs particulièrement dantesques (le plus surprenant reste le combat contre Psycho Mantis !) Bref, le jeu ne laisse aucune place à l'ennui !

Côté réalisation, les graphismes, comme tous ceux des jeux Psone ont vieilli, mais rappelons-nous qu'ils étaient tout simplement magnifiques en 1998. Les cinématiques utilisent toutes le moteur du jeu et les transitions se passent donc sans aucun temps mort (ou presque).
Un mot sur la bande-son : la musique est géniale et les effets sonores très crédibles, mais cette bande son est affublée d'une version française tout à fait lamentable. Les voix de Snake, Gray Fox et Psycho Mantis sont d'un ridicule achevé et le jeu est par moment très mal traduit.

Le seul vrai point noir du jeu est sa durée de vie, tout au plus une dizaine d'heures, mais une dizaine d'heures d'une rare intensité. De plus, les quelques objets à débloquer et clins d'oeil disséminés font qu'il est impossible de tout découvrir dans votre première partie !
Culte, indispensable !

Metal Gear Solid

La réputation de Metal Gear Solid est donc tout sauf usurpée. Gameplay novateur, excellente réalisation, scénario d'une intelligence rare, il a bien mérité son statut de jeu mythique, tout comme ses suites d'ailleurs. Assurément l'un des meilleurs jeux de la Playstation.

La note : 6/6 (Culte, indispensable !)