Chroniqué par Nicolas Gilles
Maru's Mission vous propose, une fois de plus, d'aller sauver votre dulcinée. Sauf que vous êtes un ninja. Ou un truc du genre.Faut toujours que l'on vienne nous emmerder
Ce n'est pas croyable : impossible de se balader dans Central Park (ou en tout cas un parc qui lui ressemble) avec sa petite amie sans que le gros méchant (ici il s'appelle Muramasa, histoire de souligner le manque d'inspiration des développeurs) ne viennent vous la kidnapper. Là, rien que sous vos yeux.
Alors du coup, ni une ni deux, on se lance dans l'aventure.
Je peux sauter trèèèèèès hauuuuuuut !
La maniabilité dans Maru's Mission est déconcertante : notre personnage doit être une sorte de ninja, puisqu'il est capable de sauter sur toute la hauteur de l'écran. Oui, même plus haut que les arbres.
Cela aurait pu être une bonne idée si le level design et les combats contre les boss (qui constitue clairement l'intérêt principal du jeu) n'étaient aussi plan plan. Pire que ça, le jeu rame régulièrement (c'est très notable contre le premier boss où les effets graphiques sont certes sympas, mais bousille bien le rythme).
Il faut donc apprendre à doser le temps d'appui sur le bouton de saut afin de gagner en précision.
Plus étonnant, certaines parties imposent de la plateforme alors que le saut énorme permet de passer tout simplement au dessus. Bizarre.
L'action est également très présente, puisque votre personnage peut lancer des shurikens, ce qui vous permet de flinguer les adversaires à tout va, et de récupérer des items qui vous permettent de remonter votre vie.
La difficulté est assez élevée, dans le sens où vous n'avez qu'une barre de vie (en fait un nombre en bas à droite). Lorsque vous n'avez plus de vie, c'est simple. Game Over, et on recommence tout.
Globe trotter
Comme toujours quand on n'a pas d'inspiration scénaristique, on joue la carte du dépaysement. Jaleco, le développeur, n'a visiblement pas pris beaucoup de temps pour élaborer son jeu.
Dans Maru's Mission, on va visiter cinq pays sur six niveaux (on va deux fois au Japon). Et lorsqu'un océan sépare deux pays, pas de soucis, on enfile un masque et un tuba et on plonge l'espace d'un niveau assez court !
Le soucis, c'est que peu importe le pays ou le continent traversé, le ressenti est un peu le même. Il n'y a très peu de changements d'un niveau à l'autre en termes de level design, même si les décors se renouvellent un peu.