Chroniqué par Nicolas Gilles
Après l'Ombre du Mordor, place à l'Ombre de la Guerre... et surtout l'Ombre de la redondance.On prend les mêmes et on recommence
L'Ombre du Mordor était sorti d'un peu nulle part en 2014. Mais le fait de retrouver le monde du Seigneur des Anneaux a été au bout de toutes les réticences.
Sans être parfait - bien loin de là - il proposait un jeu aux relents de déjà-vu mais ayant des petits ingrédients sympathiques qui faisaient que j'attendais la suite avec une relative impatience.
Arachne est plus jolie ici que dans les films, non ?
Des points forts améliorés
On sent bien que l'Ombre de la Guerre a travaillé ses points forts, à savoir le fait de battre la campagne pour foutre la merde dans l'armée de Sauron.
Pour cela, on doit tuer des capitaines ou les soudoyer, avec tout un tas d'approches différentes. A vous de voir celle que vous préférez et que vous maitrisez le mieux.
La grosse nouveauté, c'est l'assaut des citadelles. Ouais, carrément. Vous allez constituer une armée d'orcs avec qui vous deviendrez pote et qui vont se foutre sur la gueule des méchants orcs. Et là, vous, vous êtes au milieu de tout ce bordel, et là, c'est tout de même sacrément épique.
C'est un peu le bordel en Mordor...
De même, le plaisir de retrouver le monde de Tolkien, très bien mis en place et travaillé comme on aime, est un vrai plaisir. D'ailleurs, la carte a été largement agrandie, les deux espaces du premier épisode laissant place à des villes plus nombreuses qui sont autant d'occasions de se frotter à des univers différents (pleines, montagnes, prairies, neige, etc.).
Les mêmes défauts que le premier épisode
Le soucis, c'est que les défauts n'ont pas DU TOUT été retouchés. Les doléances des joueurs n'ont visiblement pas été écoutées.
Il en résulte un jeu qui sent un peu la naphtaline, ça fait un peu vieillot... Rappelons qu'en 2017, des mythes comme Zelda Breath of the Wild sont sortis des sentiers battus pour révolutionner le genre. Alors forcément, retrouver des mécaniques lancées et balancées ad nauseam, ça passe forcément moins bien qu'en 2014.
Vous découvrirez des contrées par forcément souvent explorées.
Du coup, apprêtez vous à faire l'éloge de la redondance. Vous allez en latter des pelletées de ces putains de généraux orcs ! Parce que maintenant, il n'y a plus une seule armées, mais PLEIN d'armées à infiltrer pour remonter jusqu'au boss.
On copie Assassin's Creed ou Dark Souls, mais pas les deux
Le gros point faible de L'Ombre de la Guerre - tout comme c'était le cas pour l'Ombre du Mordor - c'est que l'on a une sale impression de déjà vu.
Dans ses mécaniques, le jeu vampirise le modèle Ubisoft, Assassin's Creed et Far Cry en tête. On monte facilement après le décor, on prend de la hauteur, on la joue silencieux, et on se tape des tonnes de missions plutôt répétitives disséminées sur la carte.
Les attaques de forts : ça c'est épique !
D'un autre côté, avec ses combats contre les généraux, L'Ombre de la Guerre lorgne également du côté de Dark Souls. La difficulté est assez élevée (beaucoup moins que dans un Souls, mais toujours beaucoup trop pour moi).
Et c'est là le soucis : mêler le gameplay d'Assassin's Creed, très souple et peu précis, à l'exigence et la difficulté d'un Dark Souls, c'est allez directement dans le mur, ce que fait régulièrement l'Ombre de la Guerre.
Le press kit de l'Ombre de la Guerre. Classe.