Killer Instinct Gold

Chroniqué par Nicolas Gilles

La Playstation ayant son Tekken, il fallait que Nintendo réagisse pour toucher un public de joueurs un peu plus âgé que celui qui s'éclate sur Super Mario 64.

C'est donc Rare, le développeur fétiche de la Nintendo 64, qui s'y colle pour donner une suite à son jeu de baston phare de la Super Nintendo.
Killer Instinct Gold est en réalité un mix des deux épisodes sortis en arcade.

La réalisation reste du même style, avec des personnages modélisé en 3D sur des machines de type Silicion Graphics, ce qui donne au jeu son cachet visuel bien particulier.
Cette fois, les décors de fond sont en trois dimensions, mais restent assez fins, et surtout, ils fourmillent de détails qui permettent une réelle immersion au joueur.
De plus, les arènes évoluent lors des combats : vous pouvez passer à travers des murs lors de chocs importants et continuer dans des parties jusque là inexplorées.


Les habitués ne seront clairement pas dépaysés. Le jeu pompe toujours allègrement sur Mortal Kombat, que cela concerne sa représentation graphique, sa violence ou encore le déroulement du jeu. Il n'y a qu'à voir l'écran intermédiaire présentant les combats à suivre pour se convaincre du relatif plagiat du hit de Midway.
Les fatalités sont également de la partie, mais du coup, on touche au gros point noir du titre : la maniabilité. Les personnages répondent bien et l'animation est très fluide, en 60 images par seconde. Cette originalité sera clairement mise en avant lors de la sortie du titre.

Le gros problème ne vient pas vraiment du jeu en lui-même, mais de la manette de la console de Nintendo. En effet, si elle est idéale pour des jeux de plate-formes en 3D, elle se révèle être une horreur pour les jeux de baston au gameplay 2D. De là, les coups spéciaux sont un véritable calvaire à sortir. Ne parlons pas des fatalités qui sortent uniquement quand on a de la chance.