Un joli petit micro, pas bien connu mais bien conçu.
C'est Sinclair Radionics (oui oui la boîte de Sir Clive) qui créa la machine, mais après pas mal de retournements de situation, la machine est finalement annoncée deux ans plus tard par Newbury Laboratories, avant d'être reprise par British Technology qui fignola la machine au niveau design et production avec Grundy. La firme ayant fait faillite, c'est Tradecom, une société hollandaise, qui reprendra cette machine prometteuse.. En France, le Newbrain a été commercialisé par Ankersmit Computer Division. Pas très simple tout ça !
La machine est de petite taille, et fut proposée en trois versions :
- NewBrain A : le premier modèle, la version de base ;
- NewBrain AD : on y trouve un petit écran fonctionnant à base de tybes à vide d'une ligne de 16 caractères fluo verts. Mais autant dire qu'il valait mieux travailler sur un écran de télévision, ce qui était beaucoup plus pratique, l'écran n'ayant qu'une seule ligne. Il vallait environ 300 francs de plus que le modèle A ;
- NewBrain M : c'est la version de luxe, qui propose l'écran intégré et une batterie, c'est cette seule version qui peut être utilisée comme un réel portable.
A noter que la version la plus courrante est le Newbrain AD, que vous pouvez voir sur la photo.
Le clavier ne fait pas partie des meilleurs, en proposant 62 petites touches qui tiennent plus de la calculatrice que d'un réel micro-ordinateur. Mais cela permet une petite taille. Leur toucher est assez bizarre, on dirait une grosse calculatrice, les touches de ce type étant très en vogue durant cette période.
Chose assez curieuse, la machine ne dispose ni de bouton Reset, ni de bouton Power. On le branche et ça s'allume ! Mais ce n'est pas si étonnant que ça quand on sait que le premier géniteur de la machine n'est autre que Sinclair, qui a toujours utilisé cette technique sur ses machines. Résultat : on trouve assez souvent ces machines avec une alimentation bidouillée, à laquelle on a souvent ajouté un interrupteur.
Au niveau des extensions, la bête dispose de deux ports séries, de deux ports parallèle, d'un DAC, d'un port joystick ainsi que d'un port pour brancher un crayon optique. On trouve aussi des modules permettant de brancher jusqu'à 24 NewBrain en réseau, mais bien entendu, ces modules sont extrèmement difficiles à trouver de nos jours.
La machine pouvait accueillir jusqu'à 2 Mo de mémoire vive, quelque chose d'énorme pour l'époque ! Mais l'extension n'est jamais sortie, seule celle de 64 Ko est sortie, ce qui faisait déjà pas mal à utiliser sous le Basic fourni avec le NewBrain. Le prix était déjà sympa : dans les 3 500 francs. A noter que l'on pouvait faire tourner le CP/M dessus aussi. La machine pouvait gèrer deux lecteurs de disquettes simultanément, ce qui était aussi assez rare pour ce type d'ordinateurs. On pouvait trouver des lecteurs de disquettes de 200 ou 400 Ko qui coûtaient environ 7 500 francs chacun. Mais on pouvait trouver aussi deux lecteurs de 800 Ko, dans ce cas il fallait mettre presque trois fois le prix de la machine : 14 500 francs !
Le Basic du Newbrain dispose d'un bon éditeur pleine page qui requiert l'utilisation des quatre touches de déplacement du curseur. En outre, il comprend des instructions originales dont PUT et GET permettant les échanges octet par octect. Il manque toutefois le ELSE du IF...THEN et l'instruction de renumérotation automatique des lignes de programmes.