Chroniqué par Nicolas Gilles
Difficile de parler de Gigawing Generations. Totalement imbuvable graphiquement, il reste assez sympathique à jouer... Si l'on sait se contenter de peu.Depuis Gigawing 2, beaucoup de choses ont changé. C'est toujours Takumi qui est aux commandes du développement, mais cette fois pour le compte de Taito et non plus de Capcom.
Gigawing premier du nom avait marqué les joueurs de part le nombre impressionnant de boulettes qu'il balançait de façon très désordonnée, et instaurait un nouveau sous-genre dans le manic : le shoot à bouclier. Comprenez qu'en restant appuyé sur le bouton de tir pendant deux secondes, vous chargiez un bouclier qui absorbait les boulettes et les retournait à l'envoyeur ! De quoi proposer quelques finesses supplémentaires aux shmupers en mal d'originalité.
Gigawing Generations sur Playstation 2.
Gigawing 2 proposait à peu près la même chose que le premier épisode, avec cette fois une réalisation en 3D de toute beauté.
Plus dure est donc la chute quand on s'essaie à Gigawing Generations. Techniquement totalement à la ramasse, le jeu pâti en plus de choix artistiques vraiment douteux. On en vient même à se demander si c'est réellement Takumi qui est derrière le projet.
Exit le décor qui virevolte de Gigawing 2, place à quelque chose de beaucoup plus plat, comme dans le premier épisode. Sauf que ce dernier bénéficiait d'une 2D bien plus efficace que la 3D pourrie qui nous afflige ici.
Et l'originalité ? Elle en prend également un sacré coup dans l'aile. Déjà, on retrouve les quatre vaisseaux du premier épisode camouflés sous de nouveaux noms.
Le gameplay reste sensiblement le même. On retrouve le fameux bouclier, et énormément de boulettes. On sent toutefois un gros manque d'inspiration (une fois de plus) chez les développeurs qui ont piqué un sacré paquet de patterns de tirs chez Cave et son Espgaluda notamment. Du coup, ce Gigawing y perd encore un peu plus en personnalité.
Du coup, les schémas de tirs rappellent un manic plus classique et le jeu n'est finalement pas si difficile que cela puisque l'on dispose du bouclier là où les jeux de la concurrence n'en propose pas. Le bouclier devient réellement important dans les derniers niveaux, où les boulettes sont vraiment très nombreuses.
Le tout n'est pas super lisible, les tirs ont des couleurs très différentes et les tons criards des décors n'aident pas vraiment.
Cette version Playstation 2 est en 30 images par seconde. C'est peut être un peu moins fluide que l'arcade (qui était en 60 images par seconde), mais cela permet d'avoir un jeu qui ne ralenti jamais.
A noter que le jeu est sorti en version PAL, mais seulement au Royaume Uni à priori.