Chroniqué par Nicolas Gilles
Galaga revient sur pour une adaptation PC Engine qui sait tirer parti des capacités de la console tout en restant délibérément old school.Galaga avait marqué les salles d'arcade et toute une génération de joueurs en reprenant le principe de Space Invaders pour lui donner une touche vraiment particulière et en faire un jeu à part entière bien loin des plagiats qui pullulaient à l'époque.
Développer un jeu basé sur une licence aussi classique que Galaga n'est pas chose aisée. Il n'y a qu'à voir la version de Xevious sur PC Engine pour s'en convaincre : le jeu reste excellent, mais sans ajouts - ou si peu - il souffre énormément du poids de son grand âge vidéoludique...
C'est Namco himself qui est aux commandes de ce portage qui sait adapter les choses à la sauce de la fin des années 1990.
Galaga 88 adapte bien le grand classique des années 1980.
Bien loin d'un Super Star Soldier et ses scrollings démentiels, Galaga 88 effectue un joli retour aux sources. Certes, la réalisation est bien plus jolie que l'original, mais le gameplay a été conservé, et même mieux : il a été amélioré. Il se veut plus souple et plus permissif, avec des phases un peu plus variées. Les ennemis explosent dans de jolis feux d'artifices, lui donnant un côté non violent que bon nombre de parents apprécieront.
Ces adversaires sont donc bien plus variés que dans l'original, lui donnant la fraicheur imposée pour pouvoir marquer des points dans le monde saturé de shoots'em up en tout genre de l'époque.
La principale nouveauté tient dans les phases de bonus, fièrement nommées "that's galactic dancing". Les ennemis arrivent et se déplacent en nuées, sans tirer ni pouvoir vous toucher. A vous d'en shooter un bon nombre pour augmenter votre score bonus. Il est d'ailleurs étonnant de voir que si on ne tire pas, on récupère joli bonus tout de même !
A la fin de la partie, on voit sa progression. A l'image d'un Outrun, un schéma vous signifie jusqu'où vous êtes allé. Les niveaux s'enchainent et ont une certaine variété. Certains ont même une ébauche de scrolling vertical !
Galaga 88 garde dont ce côté délicieusement old school qui fait que même si on n'accroche pas au principe du scoring, on passe quelques parties de pur bonheur à tenter de battre son score et d'arriver un peu plus loin que la fois précédente.