Un chevalier qui va sauver sa princesse. Ok, déjà-vu. Mais quand même, on va prendre cher.

Une suite lointaine, très lointaine ?


Fortress of Fear est le dixième épisode de la série Wizzards & Warriors... Il est la suite directe de Ironsword: Wizards & Warriors II, sorti sur NES un an plus tôt. On pourrait le prendre pour un épisode intermédiaire, puisqu'il sort avant le troisième opus canonique de la série.

Où sont passés les épisodes IV à IX ? C'est une bonne question, on ne sait pas vraiment. En tout cas, ils n'ont jamais existé !


Si on récapitule, le premier épisode de la série est développé par Rare, un studio qui se fera largement reconnaître à l'époque de la Nintendo 64, mais ça, j'imagine que vous le savez déjà. Les deuxième et troisième épisodes sont développés par Zippo Games, qui n'a pas fait beaucoup d'autres jeux. Ces trois opus sont sortis exclusivement sur Famicom et NES.

Avec ce dixième épisode, Rare reprend les commandes. Un poil le bordel, oui.

La forteresse de la peur


Avec un nom pareil, le château que vous explorez promet de vous en faire voir de toutes les couleurs. Enfin, plus exactement de tous les quatre niveaux de gris que peut proposer la petite Game Boy.


La direction artistique est très agréable, et reprend le côté légèrement cartoonesque de la série au niveau des personnages. Pour le reste, l'ambiance médiévale est très agréable.

Vous incarnez à nouveau Kuros qui va devoir sauver sa princesse des griffes du vilain magicien Malkil, qui constitue l'atrocement difficile boss final.

Contrairement aux autres épisodes, l'ensemble de l'action se déroule au sein du château. Fini les grottes aux allures de labyrinthe, et ce n'est pas un mal.


Un épisode bien plus orienté action


Fortress of Fear change un poil la recette de la série, en l'orientant vers un jeu de plateforme action beaucoup plus classique, beaucoup mois axé vers l'exploration que les autres épisodes sur NES.

Cela fonctionne bien, mais on retrouve cette maniabilité un peu relâchée très particulière, et pas forcément du meilleur effet. Le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a particulièrement mal vieilli. Il y a un petit côté Medievil avant l'heure dans Fortress of Fear.

Parce que la difficulté est absolument dantesque. Car malgré son casque et son bouclier qui ne servent à rien d'autre qu'à faire joli, il ne dispose que d'une épée, avec trois types de coups : le coup droit, le coup accroupi, et un petit arc de cercle pour donner un coup d'épée en l'air.


En dehors de ça, rien, nada. De plus, notre chevalier (Kuros de son petit nom) est atteint du syndrome coupe-ongle : ses attaques ne portent absolument pas. Pourtant, une simple touche des adversaires ne pardonne pas : nos cœurs fondent comme une bière placée devant moi par un beau jour d'été !

Une difficulté très élevée


Finir Fortress of Fear tient du miracle.

Les combats contre les boss sont très durs : il n'y a pas vraiment de solutions en dehors de tâcher d'éviter et de taper. Sauf que dès que l'on se fait toucher, on prend bien cher.


Certes, lorsque l'on meurt - avec cette fameuse petite musique qui nous reste dans la tête tant on l'entend souvent - on reprend directement où l'on était, ce qui est assez rare pour ce genre de jeu. Une bonne chose qui limite la frustration, mais il n'est pas rare de perdre plusieurs vies à la suite au même endroit.

Côté aides, on peut ramasser diverses choses : des cristaux qui donnent des points et qui débloquent régulièrement une vie supplémentaire. On trouve également des coffres, mais il faut préalablement trouver la clé... Ils donnent des bonus comme les godasses qui permettent de tomber de plus haut, particulièrement utiles.

Les cinq niveaux du jeu seront donc un sacré challenge pour en voir le bout. Mais derrière cette difficulté d'enfoiré, le jeu garde un côté très sympathique et agréable.







Excellent !

Fortress of Fear

Fortress of Fear est un excellent jeu d'action / plateformes. Sa difficulté est absolument atroce, mais il garde tout de même un côté sympathique, grâce à une ambiance et une maniabilité qui n'appartiennent qu'à lui.

La note : 5/6 (Excellent !)