Chroniqué par Manuwaza
Lors de sa sortie, Dragon Ball Z Budokai avait marqué le renouveau de la juteuse franchise de Bandaï. Un an plus tard, arrive le second volet PS2...pour un résultat qui en laissera plus d'un sur sa faim.Le moins que l'on puisse dire, c'est que Bandaï avait soigné la communication autour de ce deuxième opus. Quelques semaines à peine après la sortie du premier, nous avions ainsi eu droit à des screenshots qui auguraient du meilleur pour sa suite. Rendez vous compte : exit la modélisation en 3D classique, certes réussie, mais nuisant quelque peu à l'immersion. Place au cel-shading, pour un rendu d'une fidélité énorme par rapport au dessin animé. La claque visuelle était à l'époque de taille, et jamais une adaptation vidéoludique issue d'un DA ne s'était montrée aussi proche de l'œuvre d'origine en termes de patte graphique. A côté de cela, les développeurs ont su conserver les caractéristiques ayant fait tout le charme du premier chapitre. On pourra ainsi admirer la beauté des arènes, ainsi que les splendides projections permettant d'envoyer l'adversaire valdinguer au travers d'une montagne.
Le gameplay n'a lui non plus pas changé d'un iota, avec une maniabilité toujours basée sur l'enchainement de coups. La principale nouveauté réside dans l'apparition des fusions. En affectant une capsule bien particulière à son personnage, le joueur sera ainsi à même de le faire fusionner avec un comparse via une manipulation apparaissant à l'écran. Attention néanmoins, car la moindre erreur aura d'étonnants effets. A noter également que des fusions inédites viendront enrichir un casting des personnages déjà fort bien fourni, puisque comportant les protagonistes les plus importants de DBZ.
Une demi-déception...
Le contenant du soft est donc largement à la hauteur, et c'est bel et bien au niveau du contenu que le bât blesse. En effet, là où Budokai premier du nom offrait un mode histoire très précis et une scénarisation efficace, il faudra ici se contenter du Dragon World, sorte de jeu de l'oie mettant en scène les personnages de DBZ. Concrètement, le joueur déplace ses pions sur un plateau de jeu en collectant des items. A chaque rencontre avec un ennemi, un combat se déclenche. Chaque niveau est doté d'un objectif spécifique qu'il faudra remplir afin de passer au suivant, comme par exemple récupérer les dragon balls ou bien tuer Freeza. Hélas, si ce mode de jeu tente tant bien que mal de suivre la trame du manga, les aberrations scénaristiques sont légion (Saibamen commandés par le Dr Gero, Freeza attaquant la Terre avant Namek...) et le fan aura bien du mal à retrouver la magie de la franchise, d'autant que la longévité de l'expérience n'excèdera pas la demi-douzaine d'heures. Ce Dragon World aurait pu être intéressant en complément d'un mode histoire mais s'avère insuffisant pour coller le fan à son pad à lui tout seul...