La Commodore Business Machines fabriquait au départ des machines à écrire, pour finalement se lancer sur le marché infernal de la micro vers la fin des années 1970, à grand coup de micros aussi géniaux qu'inventifs.
A la base de Commodore, est une personne que beaucoup d'entre vous doivent conaître : Jack Tramiel, de son vrai nom Idek Tramielski. Né en 1929 en Pologne, son enfance sera extrèmement difficile, quel oauphémisme puisqu'alors qu'il n'était qu'un enfant, il fut déporté dans le camps d'Auschwitz pendant six ans ; il vit son père boire de l'essence pour abrèger les atrocités que les Nazis leurs faisaient subir quotidiennement. Une fois la guerre finie, il émigra aux Etats-Unis pour s'engager dans l'armée où il appris à réparer les machine à écrire. Se passe temps lui plu et il en fit son métier, ouvrant son petit magasin dans le Bronx, a New York en 1952. Pour arrondir ses fins de mois, souvent très difficiles, il est obligé de s'improviser chauffeur de Taxis la nuit.
A force de courrage mais aussi et surtout d'ambition, Jack réussi à changer son magasin de réparation en production de machines à écrire, passant ainsi de réparateur à concepteur. Fort de cette avancée, il trouve un accord avec une société en Europe de l'est concernant la production de ses machines à écrire. Le Bronx n'étant pas l'endroit idéal pour faire du buisness, il émigre au Canada, plus précisément en Ontario et fonde au passage Commodore Internationnal.
Commdore devint vite la plus grosse société dans le domaine des machines à écrir, Tramiel appliquant sa légendaire phrase "Buisness is war". Le constructeur achète une usine située à Berlin et se met à vendre ses propres machines, qui produisent un plus gros profit, l'image de la firme allant croissant, devenant le concurent pricipal sur le marché des machines à écrire de... IBM !
Marquant une rupture avec ses débuts, Commodore Int. devint Commodore Buisness Machines, le fameux CBM, dont Tramiel prend le poste de PDG.
Tout allait trop bien, et l'image de Commodore en pris un sérieux lorsque le président du Conseil d'Administration, C. Powell Morgan, fut accusé de fraudes comme des pots de vins ou des manipulations. Coup du sort, ce dernier meurt d'une leucémie, le gouvernement Cnadien se reporte donc sur Tramiel qui plaide sa cause et ne sera pas condamné, le jury n'était ayant des doutes. Par contre, l'image de Commodore baissa beaucoup dans l'estime de chacun.
La vague de la micro infromatique commence à montrer souffler, Tramile l'a bien compris et est l'un des primer à lancer un micro, le PET, qui sorti en plusieures versions et connus un grand succès durant l'année 1979. Aujourd'hui cette machine fait figure de précurseur dans ce domaine.
Mais ces ordinateur étaient encore assez chers et plutôt réservé à un public averti, comme les entreprises. Soucieux de toucher le plus grand public possible, Commodore sorti le Vic-20 puis le légendaire Commodore 64 (nom de code Vic-30), qui est encore à l'heure actuelle le micro le plus vendu au monde. Ces machines étaient techniquement très abouties pour l'époque, et on compte encore bon nombre de passionnés de ces machines, il n'y a qu'à faire des rehcerches sur ces noms désormais mithyques sur le net pour s'en rendre compte !
Le PDG de Commodore a le sens des affaires, et quitte la société qu'il avait créée quelques années plus tôt, faisant ainsi un très bon profit, alors que Commodore est tout de même troisième mondiale, derrière IBM et Apple. Pour l'anecdote, c'était un vendredi 13 dans l'année 1983 ! Persuadé que l'avenir est aux machine équipées de microprocesseurs 16 bits, Tramiel fonde une nouvelle société du nom de TTL pour Tramiel Technology Limited, pour créer un prototype puis rachète Atari, au bord du gouffre, et sortira le fameux ST, mais ça c'est une autre histoire...
Durant cette année 1984, c'est le gouffre pour les consoles de jeu : Coleco met la clé sous la porte tandis que Mattel stoppe toute activité dans le secteur du jeu vidéo. Seuls les micro continuent de se vendre, et c'est tant mieux pour Commodore, qui sort de nouvelles machines.
Mais tout n'est pas aussi rose, la séries de Commodore 264, non compatibles avec les anciennes versions, est un échec durant l'année 1984. Suivent les séries 500/600/700, encore pire, Commodore commence à être discrédité auprès du public, bien que le C64 continue à se vendre bien. Commodore lancera même un compatible PC XT en 1985, qui ne se vendra pas trop mal, mais pas assez pour remettre l'entreprise à flot, qui annonce une perte de 237 millions de dollars pour l'année 1985.
Durant tout ce temps, Tramiel continue son aventure aux côté d'Atari. Ne souhaitant pas tomber dans le gouffre de Commodore, il désire lancer une nouvelle génération de micros, délaissant peu à peu la dernière gamme 8bits : 65 et 130 XE.
Arrive ainsi une petite société du nom de Amiga (anciennement Hi Toro), qui presente lors du CES de l'hivers 1984 une machine révolutionnaire du nom de Projet Loraine. Tout le monde est époustouflé par ces machines qui affichent des graphismes incroyables. Au départ pensée pour le jeu, les ingénieurs ont fait évolué la machine pour la rendre plus professionnelle, ajoutant encore au prestige du prototype.
Le problème est qu'Amiga manque de fond et fait un appel d'offre de rachat, fixé à 2 millions de dollars. Tramiel et Atari est intéressé, mais uniquement par la technologie articulée autour du Motorolla 68000, pas des machines elles mêmes. C'est pour cela qu'il propose un prix en dessous de ce que demandaient les gens de chez Amiga : 1.6 millions. Mais quelques jours avant la signature, Commodore propose 4 millions pour le rachat ! Le plus impressionnant, c'est que Amiga leur demandra plus, soit 4.25 millions de dollars ! C'est accepté, les bases sont ainsi posées pour une guerre qui s'annonce intéressante. Le développement de la machine se poursuit très rapidement, la machine étant rebatisée Amiga pour laisser quelques traces de la firme qui l'avait créée.
L'Amiga 1000 est annoncé le 23 juillet 1985, en grande fanfarre de la part de Commodore et son président en Amérique du Nord : Thomas Rattigan. La machine sort avec 256 Ko de RAM, très bon pour l'époque, mais le sytème de marketing de la firme reste aussi mauvais qu'à l'époque où c'était Tramiel qui tenait les rênes. Même s'il surfe sur la vague 16 bits, Commodore n'entend pas laisser tomber trop tôt le monde des ordinateurs 8 bits, et sort la même année une évolution de son C64, le C128. La machine propose quelques amélioration, tout en gradant une quasi parfaite compatibilité avec son aîné. De même, une version recarrossée du C64, la C64c, voit le jour et connaît un succès assez important.
L'année 1987 annonce du beau temps pour CBM, qui annonce 22 millions de dollars de profit pour l'année. On voit la sortie des Amiga 500 et 2000, tous deux axés sur différents publics. Le 2000 est une évolution du 1000, c'est à dire réservé à un marché semi-professionnel, avec un prix assez élevé. Le 500 est quand à lui le grand rival de l'Atari 520 STf, moins puissant mais surtout moins cher.
C'est Irving Gould qui prendra la place de Thomas Rattingan à la tête de Commodore, arguant que le second n'est pas assez productif. Gould commence par des licenciments à la chaîne, le nombre d'employés passant de 4700 à 3100, et fermant cinq usines, désirant relancer la machine Commodore à plein régime, l'ombre d'Atari planant sans cesse.
Les ventes des clones IBM/PC ne prennent pas aux Etats Unis, mais ne se vendent tout de même pas trop mal en europe. Mais c'est le C64, la machine qu'ils essaient de tuer pour passer à autre chose, qui génère encore le plus grand chiffre d'affaire. Gould annonce une évolution pour la gamme Amiga : il ne veut pas retomber dans le problème du C64 en proposant une machine qui n'évolura finalement presque pas.
Ultime évolution du C64, le C65 (nom de code C64-III) et développé en secret durant l'année 1987. Des fuites ont lieu, bien évidemment, et le magasine allemand 64'er commence à en parler, mais sans rien d'autre que des rumeurs. Il sera enfin autoriser à en parler officielment en 1991. Là, les journalistes découvriront une prototype de machine compatible C64, mais proposant un son stéréo très avancé et surtout des graphismes dignes d'un Amiga, le tout épaulé d'un lecteur 3 pouces 1/2 intégré. Néanmoins, il faut encore patienter, les bugs étant encore nombreux.
La progression de l'Amiga continue, on voit sortir l'Amiga 3000 en avril 1990, proposant des caractéristiques technique améliorées, particulièrement au niveau de l'image et de l'architecture interne. On entend aussi parlé du CDTV, une machine architecturée autour d'un Amiga 500, mais épquipée d'un lecteur de CD-ROM destiné à un large public. Le marketing étant catastrophique, ce CDI avant l'heure ne marchera pas du tout.
Ce sont les amiga 500 qui se portent le mieux. Ainsi, on voit sortir des versions plus avancées, avec l'éphémère Amiga 500+, sorti seulement environ six mois, et surtout le 600, très connu depuis.
En 1992, Gould décide de laisser complètement tomber le marché des 8 bits, qui tombe peu à peu en ruine. Le projet du C65 est abandonné, on ne trouve que très peu de machines. Pourtant, ce projet avait été suivi de très près par la presse spécialisée. Amiga, de son côté, crée le ship AGA, qui équipera les Amiga 3000+ (qui évoluera en Amiga 4000) qui connaîtrons un grand succès. Mais c'est surtout l'Amiga 1200, une version boostée de l'Amiga 600 qui marquera le grand public.
Décidant d'aller voir de nouvelles contrées, Commodore se lance dans les consoles de jeu. Après l'essai raté du CDTV, les ingénieurs donnent le jour à l'Amiga CD32, un amiga 1200 recarossé et équipé d'un lecteur de CD-ROM. Mais encore une fois, le succès est des plus mitigés.
Peu à peu, les éditeurs annoncent qu'ils arrêtent leurs développements sur plates-formes CBM, le PC prenant une part de plus en plus importante dans l'informatique grand public. Les filliales sont en redressement, certaines se voient obligées de fermer, à commencer par Commodore Australie en 1994. On en arrive enfin au triste 19 avril 1994 où Commodore lança sont dernier souffle :
Commodore International Limited annouced today that its Board of Directors has authorised the transfert of assets to trustees for the benefit of its creditors and has placed its major subsidiary, Commodore Electronic Limited, into voluntary liquidation. This is the initial phase of an orderly liquidation of both companies, which are incorporated in the Bahamas, by the Bahamas Supreme Court. This action does not affect the Commodore Business Machines Ltd. (Canada), Commodore/Amiga (UK), Commodore Germany, etc. Operations will continue normally.
Ainsi, cette remise en question radicale laissera survivre deux firmes : Commodore UK et Commodore Canada. Ce dernier, sentant la fin proche, vend ses stocks le plus vite possible pour fermer en 1996. Pourtant, David Pleasance et Colin Proudfoot de Commdore UK annoncent qu'ils vont racheter tout ce qui concerne Commdore et Amiga, souhaitant remettre à flot l'entreprise et surtout les machines. Mais c'est déjà trop tard, tout les rats ayant quitté le navire depuis un certain temps. Ainsi, l'entreprise est obligé de vendre. Deux acheteur se disputent les restes : Dell, la fameux constructeurs de PC américain, et l'européen Escom, se déclarant uniquement intéressé par l'image de marque de Commodore. Dell demanda une extension de trente jours afin d'approfondir le contenu des stocks, affrant 15 millions de dollars. Escom, de son côté, offre immédiatement 14 millions. Pour les liquidateurs qui désirent vendre le plus vite possible, le choix est fait : c'est Escom qui acquièrera Commodore. La dernière partie de Commodore, Semiconductor Group, qui s'occupait de la fabrications des divers circuits et autres composants MOS Technology, se reconverti, rachetée, en une nouvelle compagnie : Norristown, basée en Pennsylvanie, toujours en activité.
Escom ne pert pas de temps et sépare Commodore, qu'il renomme Commodore BV, et Amiga, renommée Amiga Technologies. Commdore BV sortira des clones de Pentium, d'autant que Commdore avait encore un peu de succès en Europe pour ses PC, le succès ne sera pas trop mauvais.
Aimga Technologie souffrira beaucoup du manque de support des éditeurs et même de sa maison mère. On voit naître un nouveau logo, des Roms Kickstart (l'OS) nouvelles, ainsi qu'un prototype intéressant : le Walker. Mais c'est un échec cuisant et même Escom, pourtant un des principaux assembleurs européen, y laissera sa peau. Amiga sera racheté par Gateway, constructeur de PC basé à San Diego, le 27 mars 1997. Amiga prend une nouvelle fois un nouveau nom avec Amiga Internationnal. Les ambitions sont grandes, après avoir lancé une version 3.5 de l'Amiga OS attendue depuis des années, Amiga boose sur une évolution radicale des Amiga.
De son côté Commdore est racheté et devient Commodore DL au début de l'année 1997, et est racheté en juillet par Tulip (un constructeur ayant connu la gloire au début des années 80). Mais c'est principalement le monde de l'émulation qui refera vivre Commodore et Amiga, pas les échanges incessants de propriétaires qui empèchent tout projet d'arriver à terme. Devant tant d'engouement, Tulip décide même de vendre des PC de type 486 avec un émulateur Amiga Intégré, mais bon...
Ainsi, Commodore a vraiment eu une histoire mouvementée, de même qu'Atari, son éternel rival. Tout ceux qui ont participé à ce débat, à cette époque, lâcheront une petite larme de nostalgie en repensant à tout ce qui s'est passé. Il faut savoir que le monde de l'émulation reste très important concernant ces machines, que ce soit les Amiga ou les dérivés de l'indétrônable C64. Parce que ce sont les passionnés qui créent des passionnés, pas les businessmen.
A la base de Commodore, est une personne que beaucoup d'entre vous doivent conaître : Jack Tramiel, de son vrai nom Idek Tramielski. Né en 1929 en Pologne, son enfance sera extrèmement difficile, quel oauphémisme puisqu'alors qu'il n'était qu'un enfant, il fut déporté dans le camps d'Auschwitz pendant six ans ; il vit son père boire de l'essence pour abrèger les atrocités que les Nazis leurs faisaient subir quotidiennement. Une fois la guerre finie, il émigra aux Etats-Unis pour s'engager dans l'armée où il appris à réparer les machine à écrire. Se passe temps lui plu et il en fit son métier, ouvrant son petit magasin dans le Bronx, a New York en 1952. Pour arrondir ses fins de mois, souvent très difficiles, il est obligé de s'improviser chauffeur de Taxis la nuit.
A force de courrage mais aussi et surtout d'ambition, Jack réussi à changer son magasin de réparation en production de machines à écrire, passant ainsi de réparateur à concepteur. Fort de cette avancée, il trouve un accord avec une société en Europe de l'est concernant la production de ses machines à écrire. Le Bronx n'étant pas l'endroit idéal pour faire du buisness, il émigre au Canada, plus précisément en Ontario et fonde au passage Commodore Internationnal.
Commdore devint vite la plus grosse société dans le domaine des machines à écrir, Tramiel appliquant sa légendaire phrase "Buisness is war". Le constructeur achète une usine située à Berlin et se met à vendre ses propres machines, qui produisent un plus gros profit, l'image de la firme allant croissant, devenant le concurent pricipal sur le marché des machines à écrire de... IBM !
Marquant une rupture avec ses débuts, Commodore Int. devint Commodore Buisness Machines, le fameux CBM, dont Tramiel prend le poste de PDG.
Tout allait trop bien, et l'image de Commodore en pris un sérieux lorsque le président du Conseil d'Administration, C. Powell Morgan, fut accusé de fraudes comme des pots de vins ou des manipulations. Coup du sort, ce dernier meurt d'une leucémie, le gouvernement Cnadien se reporte donc sur Tramiel qui plaide sa cause et ne sera pas condamné, le jury n'était ayant des doutes. Par contre, l'image de Commodore baissa beaucoup dans l'estime de chacun.
La vague de la micro infromatique commence à montrer souffler, Tramile l'a bien compris et est l'un des primer à lancer un micro, le PET, qui sorti en plusieures versions et connus un grand succès durant l'année 1979. Aujourd'hui cette machine fait figure de précurseur dans ce domaine.
Mais ces ordinateur étaient encore assez chers et plutôt réservé à un public averti, comme les entreprises. Soucieux de toucher le plus grand public possible, Commodore sorti le Vic-20 puis le légendaire Commodore 64 (nom de code Vic-30), qui est encore à l'heure actuelle le micro le plus vendu au monde. Ces machines étaient techniquement très abouties pour l'époque, et on compte encore bon nombre de passionnés de ces machines, il n'y a qu'à faire des rehcerches sur ces noms désormais mithyques sur le net pour s'en rendre compte !
Le PDG de Commodore a le sens des affaires, et quitte la société qu'il avait créée quelques années plus tôt, faisant ainsi un très bon profit, alors que Commodore est tout de même troisième mondiale, derrière IBM et Apple. Pour l'anecdote, c'était un vendredi 13 dans l'année 1983 ! Persuadé que l'avenir est aux machine équipées de microprocesseurs 16 bits, Tramiel fonde une nouvelle société du nom de TTL pour Tramiel Technology Limited, pour créer un prototype puis rachète Atari, au bord du gouffre, et sortira le fameux ST, mais ça c'est une autre histoire...
Durant cette année 1984, c'est le gouffre pour les consoles de jeu : Coleco met la clé sous la porte tandis que Mattel stoppe toute activité dans le secteur du jeu vidéo. Seuls les micro continuent de se vendre, et c'est tant mieux pour Commodore, qui sort de nouvelles machines.
Mais tout n'est pas aussi rose, la séries de Commodore 264, non compatibles avec les anciennes versions, est un échec durant l'année 1984. Suivent les séries 500/600/700, encore pire, Commodore commence à être discrédité auprès du public, bien que le C64 continue à se vendre bien. Commodore lancera même un compatible PC XT en 1985, qui ne se vendra pas trop mal, mais pas assez pour remettre l'entreprise à flot, qui annonce une perte de 237 millions de dollars pour l'année 1985.
Durant tout ce temps, Tramiel continue son aventure aux côté d'Atari. Ne souhaitant pas tomber dans le gouffre de Commodore, il désire lancer une nouvelle génération de micros, délaissant peu à peu la dernière gamme 8bits : 65 et 130 XE.
Arrive ainsi une petite société du nom de Amiga (anciennement Hi Toro), qui presente lors du CES de l'hivers 1984 une machine révolutionnaire du nom de Projet Loraine. Tout le monde est époustouflé par ces machines qui affichent des graphismes incroyables. Au départ pensée pour le jeu, les ingénieurs ont fait évolué la machine pour la rendre plus professionnelle, ajoutant encore au prestige du prototype.
Le problème est qu'Amiga manque de fond et fait un appel d'offre de rachat, fixé à 2 millions de dollars. Tramiel et Atari est intéressé, mais uniquement par la technologie articulée autour du Motorolla 68000, pas des machines elles mêmes. C'est pour cela qu'il propose un prix en dessous de ce que demandaient les gens de chez Amiga : 1.6 millions. Mais quelques jours avant la signature, Commodore propose 4 millions pour le rachat ! Le plus impressionnant, c'est que Amiga leur demandra plus, soit 4.25 millions de dollars ! C'est accepté, les bases sont ainsi posées pour une guerre qui s'annonce intéressante. Le développement de la machine se poursuit très rapidement, la machine étant rebatisée Amiga pour laisser quelques traces de la firme qui l'avait créée.
L'Amiga 1000 est annoncé le 23 juillet 1985, en grande fanfarre de la part de Commodore et son président en Amérique du Nord : Thomas Rattigan. La machine sort avec 256 Ko de RAM, très bon pour l'époque, mais le sytème de marketing de la firme reste aussi mauvais qu'à l'époque où c'était Tramiel qui tenait les rênes. Même s'il surfe sur la vague 16 bits, Commodore n'entend pas laisser tomber trop tôt le monde des ordinateurs 8 bits, et sort la même année une évolution de son C64, le C128. La machine propose quelques amélioration, tout en gradant une quasi parfaite compatibilité avec son aîné. De même, une version recarrossée du C64, la C64c, voit le jour et connaît un succès assez important.
L'année 1987 annonce du beau temps pour CBM, qui annonce 22 millions de dollars de profit pour l'année. On voit la sortie des Amiga 500 et 2000, tous deux axés sur différents publics. Le 2000 est une évolution du 1000, c'est à dire réservé à un marché semi-professionnel, avec un prix assez élevé. Le 500 est quand à lui le grand rival de l'Atari 520 STf, moins puissant mais surtout moins cher.
C'est Irving Gould qui prendra la place de Thomas Rattingan à la tête de Commodore, arguant que le second n'est pas assez productif. Gould commence par des licenciments à la chaîne, le nombre d'employés passant de 4700 à 3100, et fermant cinq usines, désirant relancer la machine Commodore à plein régime, l'ombre d'Atari planant sans cesse.
Les ventes des clones IBM/PC ne prennent pas aux Etats Unis, mais ne se vendent tout de même pas trop mal en europe. Mais c'est le C64, la machine qu'ils essaient de tuer pour passer à autre chose, qui génère encore le plus grand chiffre d'affaire. Gould annonce une évolution pour la gamme Amiga : il ne veut pas retomber dans le problème du C64 en proposant une machine qui n'évolura finalement presque pas.
Ultime évolution du C64, le C65 (nom de code C64-III) et développé en secret durant l'année 1987. Des fuites ont lieu, bien évidemment, et le magasine allemand 64'er commence à en parler, mais sans rien d'autre que des rumeurs. Il sera enfin autoriser à en parler officielment en 1991. Là, les journalistes découvriront une prototype de machine compatible C64, mais proposant un son stéréo très avancé et surtout des graphismes dignes d'un Amiga, le tout épaulé d'un lecteur 3 pouces 1/2 intégré. Néanmoins, il faut encore patienter, les bugs étant encore nombreux.
La progression de l'Amiga continue, on voit sortir l'Amiga 3000 en avril 1990, proposant des caractéristiques technique améliorées, particulièrement au niveau de l'image et de l'architecture interne. On entend aussi parlé du CDTV, une machine architecturée autour d'un Amiga 500, mais épquipée d'un lecteur de CD-ROM destiné à un large public. Le marketing étant catastrophique, ce CDI avant l'heure ne marchera pas du tout.
Ce sont les amiga 500 qui se portent le mieux. Ainsi, on voit sortir des versions plus avancées, avec l'éphémère Amiga 500+, sorti seulement environ six mois, et surtout le 600, très connu depuis.
En 1992, Gould décide de laisser complètement tomber le marché des 8 bits, qui tombe peu à peu en ruine. Le projet du C65 est abandonné, on ne trouve que très peu de machines. Pourtant, ce projet avait été suivi de très près par la presse spécialisée. Amiga, de son côté, crée le ship AGA, qui équipera les Amiga 3000+ (qui évoluera en Amiga 4000) qui connaîtrons un grand succès. Mais c'est surtout l'Amiga 1200, une version boostée de l'Amiga 600 qui marquera le grand public.
Décidant d'aller voir de nouvelles contrées, Commodore se lance dans les consoles de jeu. Après l'essai raté du CDTV, les ingénieurs donnent le jour à l'Amiga CD32, un amiga 1200 recarossé et équipé d'un lecteur de CD-ROM. Mais encore une fois, le succès est des plus mitigés.
Peu à peu, les éditeurs annoncent qu'ils arrêtent leurs développements sur plates-formes CBM, le PC prenant une part de plus en plus importante dans l'informatique grand public. Les filliales sont en redressement, certaines se voient obligées de fermer, à commencer par Commodore Australie en 1994. On en arrive enfin au triste 19 avril 1994 où Commodore lança sont dernier souffle :
Commodore International Limited annouced today that its Board of Directors has authorised the transfert of assets to trustees for the benefit of its creditors and has placed its major subsidiary, Commodore Electronic Limited, into voluntary liquidation. This is the initial phase of an orderly liquidation of both companies, which are incorporated in the Bahamas, by the Bahamas Supreme Court. This action does not affect the Commodore Business Machines Ltd. (Canada), Commodore/Amiga (UK), Commodore Germany, etc. Operations will continue normally.
Ainsi, cette remise en question radicale laissera survivre deux firmes : Commodore UK et Commodore Canada. Ce dernier, sentant la fin proche, vend ses stocks le plus vite possible pour fermer en 1996. Pourtant, David Pleasance et Colin Proudfoot de Commdore UK annoncent qu'ils vont racheter tout ce qui concerne Commdore et Amiga, souhaitant remettre à flot l'entreprise et surtout les machines. Mais c'est déjà trop tard, tout les rats ayant quitté le navire depuis un certain temps. Ainsi, l'entreprise est obligé de vendre. Deux acheteur se disputent les restes : Dell, la fameux constructeurs de PC américain, et l'européen Escom, se déclarant uniquement intéressé par l'image de marque de Commodore. Dell demanda une extension de trente jours afin d'approfondir le contenu des stocks, affrant 15 millions de dollars. Escom, de son côté, offre immédiatement 14 millions. Pour les liquidateurs qui désirent vendre le plus vite possible, le choix est fait : c'est Escom qui acquièrera Commodore. La dernière partie de Commodore, Semiconductor Group, qui s'occupait de la fabrications des divers circuits et autres composants MOS Technology, se reconverti, rachetée, en une nouvelle compagnie : Norristown, basée en Pennsylvanie, toujours en activité.
Escom ne pert pas de temps et sépare Commodore, qu'il renomme Commodore BV, et Amiga, renommée Amiga Technologies. Commdore BV sortira des clones de Pentium, d'autant que Commdore avait encore un peu de succès en Europe pour ses PC, le succès ne sera pas trop mauvais.
Aimga Technologie souffrira beaucoup du manque de support des éditeurs et même de sa maison mère. On voit naître un nouveau logo, des Roms Kickstart (l'OS) nouvelles, ainsi qu'un prototype intéressant : le Walker. Mais c'est un échec cuisant et même Escom, pourtant un des principaux assembleurs européen, y laissera sa peau. Amiga sera racheté par Gateway, constructeur de PC basé à San Diego, le 27 mars 1997. Amiga prend une nouvelle fois un nouveau nom avec Amiga Internationnal. Les ambitions sont grandes, après avoir lancé une version 3.5 de l'Amiga OS attendue depuis des années, Amiga boose sur une évolution radicale des Amiga.
De son côté Commdore est racheté et devient Commodore DL au début de l'année 1997, et est racheté en juillet par Tulip (un constructeur ayant connu la gloire au début des années 80). Mais c'est principalement le monde de l'émulation qui refera vivre Commodore et Amiga, pas les échanges incessants de propriétaires qui empèchent tout projet d'arriver à terme. Devant tant d'engouement, Tulip décide même de vendre des PC de type 486 avec un émulateur Amiga Intégré, mais bon...
Ainsi, Commodore a vraiment eu une histoire mouvementée, de même qu'Atari, son éternel rival. Tout ceux qui ont participé à ce débat, à cette époque, lâcheront une petite larme de nostalgie en repensant à tout ce qui s'est passé. Il faut savoir que le monde de l'émulation reste très important concernant ces machines, que ce soit les Amiga ou les dérivés de l'indétrônable C64. Parce que ce sont les passionnés qui créent des passionnés, pas les businessmen.

Le Vic-20, précurseur du C64

le C64c, une version recarossée du C64.

La Wlaker, un des nombreux projets non aboutis dûs à la chute d'Amiga.