Chroniqué par Nicolas Gilles
Chuck Rock arrive sur la portable de Nintendo, en provenance directe de l'Atari ST et de l'Amiga.Alors forcément, un jeu qui a fait vibrer les micro-ordinateurs 16 bits, cela prend quelques jets lorsqu'il faut l'adapter aux quatre niveaux de gris de l'écran de la Game Boy. Il n'y a qu'à voir le cas de Zool pour se rendre compte qu'un jeu au gameplay plutôt moyen perd tout son sel lorsque l'apparat graphique n'est plus là pour faire illusion.
Ce qui fait le sel de Chuck Rock, dans sa version originelle sur ST ou Amiga, c'est l'humour. Cet humour passe principalement par les différentes mimiques du personnage principal ou des adversaires, ainsi que via les décors très colorés qui parsèment les niveaux. Le monde préhistorique mis en place prend ainsi vie sous nos yeux, avec un côté très bande dessinée du meilleur effet.

Chuck Rock sur Game Boy.
Avec cette version Game Boy, on retrouve tout cela, mais en beaucoup moins lisible, et donc beaucoup moins fun. Déjà, en appuyant sur le bouton d'action, on met du temps à comprendre le coup de ventre caractéristique du Chuck. Il en va de même pour pas mal d'autre choses, et notamment des décors, souvent très chargés pour une Game Boy, et font souvent ramer l'ensemble. Sans parler des problèmes de lisibilité typiques de l'écran à matrice passive.
Au final, on perd l'humour typique du titre, mais on garde un jeu aux mécaniques plutôt bien pensées, mais dans la mouvance générale des jeux de plates-formes de l'époque. Pas de quoi clairement se différencier.