Cathedral

Chroniqué par Nicolas Gilles

Chouette, un jeu rétro ! Avec la difficulté qui va avec. Et là, c'est moins chouette.

Taillé pour l'Evercade

L'Evercade, c'est une console taillée pour le retrogaming. La plus grande partie des cartouches disponibles sur le support proposent de l'émulation des consoles de la grande époque 8 / 16 bits des années 80 et 90.

Cathedral, c'est un jeu taillé pour les nostalgiques. Sa réalisation fait grandement penser à de la NES... avec une réalisation au top s'il était sorti sur le support. On pourrait plutôt penser à de la Megadrive.


Dans tous les cas, le jeu joue sur la fibre nostalgique, tout comme peut le faire un titre beaucoup plus connu comme Shovel Knight.

Le jeu est sorti sur la plupart des supports, avec Steam en premier en 2019, mais également sur Switch, où le jeu est parfaitement adapté. Mais une version cartouche sur Evercade, c'est tout de même le top pour nous autres nostalgiques.

De plus, le jeu utilise l'écran panoramique de la console, ce qui donne un rendu vraiment cool.

Metroidvania rétro

Vous incarnez un chevalier qui va vous retrouver directement au cœur de l'action, dans une cathédrale, sans réellement comprendre ce que vous foutez ici. Pour le savoir, il va falloir continuer.

La cathédrale n'est absolument pas le seul niveau du jeu. Les différents univers traversés sont très classiques : la forêt, le cimetière, le niveau de l'eau, le tout connecté à un village central qui permet de faire ses emplettes et de discuter avec les habitants afin de savoir quelle sera la prochaine étape de notre périple.

La carte se dévoile au fur et à mesure, comme dans tout metroidvania qui se respecte. De même, on récupère de nouveaux pouvoirs qui nous permettent de progresser.


En cela, Cathedral manque de ce petit plus qui fait les grands jeux, comme peut l'être, encore une fois, Shovel Knight. Mais il ne faut pas le bouder pour autant... si vous n'avez pas peur de la difficulté.

Une difficulté rédhibitoire

Le jeu se présente donc comme un metroidvania comme à la grande époque. Toutefois, il dispose tout de même de quelques avantages liés aux jeux plus récents, comme par exemple des checkpoints qui vous permettent de recommencer lorsque vous mourrez.

Et vous allez mourir un sacré paquet de fois dans Cathedral ! En effet, la difficulté est énorme, tant dans les combats que pour les phases de plateforme qui demandent énormément de timing et de précision.


La maniabilité est excellente, si bien que lorsque l'on perd, on ne peut s'en prendre qu'à soi-même. Le jeu est donc bon, mais clairement pas pour tout le monde.

Lorsque l'on perd, on revient au check point précédent. Heureusement, ces derniers sont très rapprochés. Les vies sont infinies, mais à chaque respawn, vous perdez 10% des pièces récoltées. Quand on sait que ces pièces servent à améliorer votre personnage, sa vie et ses pouvoirs, on sent que l'on entre rapidement dans un cercle vicieux : plus on perd, plus on perd... Il y a bien une possibilité pour réduire ce pourcentage de perte, mais il coût cher. Et les coffres au trésor, eux, ne respawnent pas, contrairement aux adversaires.

Quand on sait que la difficulté augmente assez rapidement, on se dit qu'il faut une sacrée motivation pour continuer l'aventure.


Parce que le jeu supprime le menu principal que l'on connait bien sur Evercade, et notamment les save states si pratiques pour les handicapés du pad comme moi !

C'est un choix délibéré des développeurs, car Alwa's Awakening, l'autre jeu disponible sur la cartouche, nous permet de les utiliser, lui. Dommage, j'aurais bien aimé avoir le choix et pouvoir progresser sans me péter les dents tous les deux écrans.