Le premier jeu d'un studio, c'est souvent un grand moment, aussi bien pour les joueurs que pour le studio en question. Alors forcément, j'ai bien envie d'essayer ce Bulb Boy dont j'ai pas mal entendu de bien.

Un pur jeu indé


Derrière Bulb Boy, on trouve le studio Bulbware. Et derrière le studio Bulbware, on trouve deux personnes. Pas plus.

Un artiste, Szymon Lukasik, et un codeur, Artur Mikolajczyk. Le premier se dit fan de des films d'horreur des années 80 tandis que le second s'annonce nostalgique de l'Amiga. Les deux compères sont polonais, et habitent Cracovie.

L'univers graphique est très marqué.
L'univers graphique est très marqué.

Autant dire qu'avec des influences pareilles, on a vraiment envie d'essayer leur création.

Bulb Boy est leur premier jeu. Comme tout premier jeu, il n'est pas parfait. Mais comme tout premier jeu, il propose des choses que les autres jeux n'osent peut être pas assez.

Et finalement, oser, c'est peut être la marque du studio dont le deuxième jeu, Poopdie, va défrayer la chronique en se faisant notamment refuser sur l'Apple Store.

Oui, niveau charisme, le héros... Hein, bon.
Oui, niveau charisme, le héros... Hein, bon.

Car oui, Bulb Boy est disponible sur de nombreuses plates-formes mobiles, mais également sur PC, PS4, Xbox One et Nintendo Switch (via le Nintendo eShop), à chaque fois en version dématérialisée uniquement.

Un point'n click glauque


L'ambiance de Bulb Boy est assez étonnante pour un jeu Switch. On est bien loin des jeux colorés made in Nintendo.

Ici, l'ambiance est sombre, faite de tons de jaunes assez crades, mais c'est voulu.

L'aventure vous fera réfléchir, mais pas trop non plus.
L'aventure vous fera réfléchir, mais pas trop non plus.

Autant dire que cette ambiance ne plaira vraiment pas à tout le monde. Mieux vaut avoir l'esprit ouvert pour pouvoir en profiter pleinement. Et aimer l'humour sale. Avec du caca, des déjections et des crottes de nez.

Et moi, j'adore ça.

Vous incarnez un jeune garçon avec une tête bizarre. Une tête d'ampoule. Après vous être endormi, vous constatez l'absence de votre grand-père et de votre chien.

Le jeu va donc vous mettre sur leurs traces, tout en vous proposant de nombreux flashbacks afin de mieux les connaître.

Un jeu à part


Dans Bulb Boy, pas une parole n'est prononcée. Outre que cela facilite la localisation du jeu dans de nombreuses langues, cela permet également une narration à part, qui fait dans l'économie. Et cela donne un réel cachet, une réelle personnalité au jeu.

Niveau gameplay, c'est du point'n click classique, à la difficulté plutôt moyenne, voir basse. Ici, vos méninges ne vont pas trop chauffer, c'est surtout votre imagination qui va être stimulée par ces jeux d'ombre et de lumières si particuliers.

La musique n'est pas en reste, et contribue à mettre en place cette ambiance délétère qui constitue l'âme du jeu. Je vous conseille d'ailleurs d'y jouer en mode portable avec les écouteurs, cela renforcera grandement l'ambiance !

La durée de vie est très courte. Comptez environ trois heures pour en voir le bout.
Sympathique

Bulb Boy

Si vous aimez les jeux à l'humour malsain et décalé, profitez en : Bulb Boy est un jeu à part, à essayer. Vous aurez été prévenu.

La note : 3/6 (Sympathique)