Chroniqué par Nicolas Gilles
Après une relativement belle surprise, Bravely Default revient dans un nouvel épisode, baptisé Bravely Second.Chouette, du pur JPRG !
Les jeux de rôle à la japonaise ne sont plus légion. Ils ne vendent plus autant qu'avant et souffrent souvent d'un côté old school qui ne conviendra pas forcément au grand public.
Combats aléatoires au tour par tour, leveling, choix des classes, équipements, de quoi ravir les amateurs des vieux Final Fantasy et autres Dragon Quest.
Bravely Second sur 3DS.
Bravely Default apportait ce côté old school qui a ravi les amateurs du genre. Tout du moins dans sa première moitié de jeu.
C'est beau, mais c'est pas un peu longuet ?
C'était en tout cas le principal défaut de Bravely Default. Les graphismes étaient particulièrement magnifiques, mais une fois la console entre les mains, le jeu se vautrait dans le plus grand travers du RPG japonais : une redondance et un gameplay qui s'embourbent pendant des heures, et un scénario qui avance à la vitesse d'un escargot fan de raggae.
Il faut reconnaître que du côte des "je recommence sans arrêt les mêmes choses", Bravely Default se posait là. Cela m'avait d'ailleurs bousillé une grande partie de mon plaisir.
Bravely Second est toujours aussi magnifique.
Bravely Second corrige une partie de ce problème... mais une partie seulement. On a presque l'impression qu'ils ont réutilisé les éléments techniques et graphiques du premier épisode pour faire ce Bravely Second.
Toutefois, cela a également de bons côtés, puisque l'on retrouve des personnages que l'on appréciait au premier épisode, et notamment Agnès et Tiz. L'occasion de faire un peu de fan service, sans non plus larguer les joueurs qui n'auraient pas fait le premier épisode.
C'est toujours aussi beau, mais c'est toujours longuet
J'ai mis environ 60 heures pour venir à bout de Bravely Second. Une bonne durée de vie pour un jeu de ce type... mais ne serait-il pas plus intéressant de faire un jeu qui prend moitié moins de temps, mans dans lequel on perdrait moins le temps à faire la même chose sans arrêt ?
Le truc, c'est que pour parcourir ces 60 heures de jeu, il m'a fallu plus d'un an. La raison est simple : la console me tombait régulièrement des mains (rassurez-vous, elle n'est pas abîmée, c'est balèze une 3DS).
La faute à un gameplay ultra redondante basé sur le leveling à outrance. Cela est certes réduit par rapport au premier épisode, mais après avoir fait le premier, le manque de renouvellement étouffe le plaisir de jeu.
Aucun effet de surprise
C'est peut être cela qui m'a le plus gêné dans Bravely Second : l'absence d'effet de surprise, et une mauvaise impression de déjà-vu durant toute l'aventure.
Non pas que le scénario ne recèle pas ses petits twists - de ce côté là, c'est même plutôt réussi. Non, le soucis c'est que les environnements traversés sont les mêmes que dans le premier épisode. D'où cette mauvaise impression de réchauffé.
Des quêtes annexes au manichéisme crasse
Les quêtes annexes permettent une fois de plus de récupérer de nouvelles classes, qui débloquent de nouveaux pouvoirs.
Les débloquer est relativement sympa et finalement assez varié visuellement, bien que le gameplay reste invariablement le même : on rencontre des personnages que l'on a déjà défoncé dans le précédent épisode. Et là, il faudra prendre le parti de l'un ou de l'autre.
Le truc, c'est que les choix sont totalement manichéens et totalement à l'ouest. Pire que ça : ils induisent un choix cornélien qui n'a strictement aucun impact sur le déroulement du jeu !
Bref, vous pétez la gueule à celui dont vous souhaitez récupérer la classe et tant pis si ce dernier voulait sauver la maison d'enfance d'une gentille peite fille. Monde de merde.