Chroniqué par Nicolas Gilles
Maladroit, voilà ce qui décrit le mieux Beowulf. Il faut dire aussi que l'adaptation en jeu vidéo d'un film est rarement une réussite. Ce jeu en constitue malheureusement une preuve de plus...Pourtant, quand on y joue, on se demande bien comment les développeurs ont pu faire de ce jeu le truc irritant qui nous donne tant envie d'aller exploser notre manette contre notre pauvre télévision.
Jouant sur pas mal de tableaux - et récupérant sans état d'âme des idées dans la plupart des jeux à succès actuels - God Of War en tête - Beowulf sait proposer pas mal de phases de jeu différentes.
En gros, on a les combats contre les boss, des passages rythmiques et des passages de beat'em all plus classiques.
Beowulf est un beat'em all plus que moyen sur Xbox 360.
Les passages rythmés sont très simples : il suffit d'appuyer sur Y ou X au bon moment. Le problème, c'est qu'il ne faut pas appuyer en rythme justement, tant c'est mal foutu... C'est d'autant plus dommage que les hymnes vikings qui sont chantés sont souvent assez entrainants.
Les phases de baston sont certainement les plus réussies. On se prend même à amèrement regretter que le jeu ne soit pas uniquement de ce style. Ici, c'est du beat'em all en règle : pas fin, mais bien violent et marrant comme on les aime. Viennent alors entâcher, une fois de plus, des cut-scènes, comme le fait de faire ouvrir une porte par vos hommes qui prend des plombes et tue le rythme déjà pas super épais du jeu.
Au niveau des coups, on dispose d'un coup faible et d'un coup fort, de la possibilité de parer, ainsi que de locker l'ennemi afin de le garder toujours en face. C'est classique, mais ça reste toujours aussi efficace. Il est même possible d'entrer en mode Berserk. En appuyant sur la gâchette droite quelques secondes, on charge une barre qui vous permettra d'entrer dans une rage noire et de faire le ménage bien plus facilement dans ce qui vous entoure. A ce sujet, le jeu est très gore. Cela ne plaira certes pas à tout le monde, mais personnellement je trouve que c'est un des points forts du jeu.
Le comble vient des combats contre les boss. Souvent très grands, il faut les frapper un peu, et surtout attendre le bon moment pour leur monter dessus et faire face à une suite de quick time events (appuyer sur la bonne touche le plus vite possible quoi). Et une fois encore, c'est tellement mal fait que l'on n'arrête pas de hurler comme un putois.
Le scénario ? Heu... C'est mal doublé, il n'y pas vraiment de vie, du coup on passe tout ça bien vite pour continuer l'action... Et finalement éteindre la console tant on ne prend pas de plaisir à jouer.