Darksiders

Chroniqué par Nicolas Gilles

Darsiders est la bonne surprise du début de 2010. Edité par THQ et développé par Vigil Games, le jeu ne joue clairement pas la carte de l'originalité, sans pour autant manquer de pèche.

Dans Darksiders, vous incarnez Guerre, l'un des quatre cavaliers de l'apocalypse. Ouais, rien que ça. Cela laisse donc présager d'une bonne grosse dose d'action et pas vraiment de finesse.
Pourtant, même si le jeu est bourrin, il sait apporter des petites doses de réflexion. En cela, le jeu mêle un sacré paquet d'influences : God of War pour les phases de baston et Zelda pour le level design des donjons pour ne citer que les plus visibles.
Oui, vous avez bien lu, un Zelda qui ne fait pas dans la finesse !

La progression se conforme donc sensiblement au déroulement des aventures du petit aventurier tout de vert vêtu. Ainsi, on récupère de nouvelles armes qui ne sont pas sans rappeler certains souvenirs aux Nintendo-fans : un boomerang, un grappin, etc. Ces dernières vous permettront d'interagir avec le décor de façon à ouvrir le chemin pour continuer votre aventure. Typique.
Concernant les phases de baston, c'est cette fois ce bon vieux Kratos qui sert de modèle, avec une maniabilité peut-être plus simpliste, mais qui permet d'apprendre dans ses moindres recoins les différents combos disponibles.


Graphiquement, le jeu est très bon. C'est surtout le design qui est efficace. Cela grâce à Joe Madureira, très connu pour son travail sur des comics de renom. Ce dernier fait d'ailleurs plus que du graphisme sur le jeu, et met son grain de sel un peu partout dans sa réalisation. Son nom sert également à la promotion du titre. En France, où le manga est plus réputé de comic book, cela se ressentira beaucoup moins.

A lire ce test, on pourrait penser que Darksiders manque d'ambition... Que l'on se détrompe ! Malgré ces références que l'on pourrait qualifier de plagiats, Darksiders sait proposer un jeu avec une identité qui lui est propre. Et surtout, le fun est bien présent.
A l'image d'un Uncharted 2 qui n'innove en rien, Darksiders est un monument de fun, sachant mélanger les phases de beat'em all avec des puzzles un peu plus fins. Le fait de mélanger ces deux genres avec autant de brio est assez rare pour être souligné en rouge vif.

Dans tous les cas, le monde mis en place a de la gueule. Se passant 100 ans après la fin de l'humanité, les décors sont souvent sublimes, avec ce côté nostalgique qui colle au joueur du début à la fin de l'aventure.
La durée de vie est correcte pour un jeu de ce genre, avec une bonne quinzaine d'heures pour qui ne souhaitera pas récupérer tous les items et artefacts planqués ici et là. La difficulté est assez bien dosée, bien que parfois assez élevée lors de certains passages.