Chroniqué par Nicolas Gilles
Imaginez un jeu piochant allègrement ses idées à la fois dans Splinter Cell et dans Resident Evil. Cela vous laisse imaginer ce que peut donner Vampire Rain.Déjà durant l'intro, on sent que les game designers de Vampire Rain ne se sont pas trop cassé la tête : deux des personnages principaux sont les copies conformes de Sam Fisher de Splinter Cell et de Snake de Metal Gear Solid. Pour l'originalité on repassera. L'introduction du jeu est à l'image du gameplay : lourde au possible.
Totalement irréaliste, le jeu vous fait déambuler dans des corridors alors que l'on pourrait tout simplement passer par la rue adjacente. Tout simplement ? Un peu plus loin, on comprend pourquoi nos protagonistes au charisme d'une huitre font autant de détours : les Vampires infestent la ville.
Votre première rencontre avec l'un d'entre eux se soldera implacablement par votre mort. Eh oui, ceux qui attendaient un beat'em all à la Zombie Revenge iront voir ailleurs, ici c'est de la pure infiltration, et tout recours à la violence se solde irrémédiablement par un Game Over.

Vampire Rain n'a pas grand chose pour lui.
Malheureusement, même les amateurs de pas feutrés passeront rapidement leur chemin tant le jeu est illogique et sans âme. Le scénario ne sait qu'accumuler les clichés et les niveaux sont d'une pauvreté affligeante.
Quant aux Vampires, ils tiennent plus du zombie crado que de l'être plutôt classieux que l'on connait.
Enfin, la difficulté est assez abusée, il faut être rapide, et souvent avoir de la chance, cas une fois repéré par un adversaire, on n'a que très peu de chances de s'en sortir.
Un dernier mot sur la réalisation, plus que moyenne. L'effet de pluie - cette dernière altérant les sens de vos ennemis, elle est omniprésente - est bien fait, mais cela s'arrête là. Les doublages en anglais sont aussi rigides que les personnages, et rentrer dans l'aventure relève de l'exploit.