Chroniqué par Nicolas Gilles
Le premier épisode d'une longue série, particulièrement excellent.La naissance d'une légende
La 3DO a marqué son époque pour ses jeux branchés, plutôt destinés aux adultes qu'aux enfants. Un truc qui tranche radicalement avec Nintendo, et même avec Sega.
Les prémices de l'avènement Playstation et son image de marque avant tout destinée aux adultes.
The Need for Speed, la licence aux nombreux épisodes, a démarré sur 3DO, en 1994. Il est adapté l'année suivante sous Windows et en 1996 sur Saturn et Playstation, afin de toucher un public beaucoup plus large.
Un chouette emballage
En 1994, la 3DO montre qu'elle en a dans le ventre. Tout commence par une vidéo mettant en scène deux des modèles les plus en vue de l'époque : Lamborghini Diablo ou encore Ferrari 512 TR. Il y a en tout huit modèles à choisir. De quoi faire rêver, même ceux qui comme moi n'ont pas grand-chose à carrer des grosses cylindrées.
Côté vidéo, ça trame un peu, mais purée, à l'époque ça envoie de la banane. Côté style, à l'époque ça envoie de la couleur flashy, mais aujourd'hui c'est un brin ringard. Qu'importe, cela fait partie intégrante d'une partie de The Need for Speed !
Ensuite, le jeu est intégralement en 3D, le tout étant plutôt fluide. On a trois modes de vue : à l'intérieur où l'on voit notre volant et le tableau de bord et deux vues extérieures (rapprochée et plus éloignée). Les trois fonctionnent bien, y compris la vue intérieure.
C'est surtout très maniable : on a une bonne impression de vitesse et la conduite est résolument arcade. On est en présence d'un jeu à mettre entre toutes les mains, et surtout dans celle des pilotes du dimanche. On peut par exemple choisir entre une boite manuelle et une boite automatique.
Les niveaux de difficulté permettent d'ajuster son niveau et de chercher le challenge ou au contraire tenter d'éviter la frustration.
Un gameplay qui tient la route
The Need for Speed propose trois circuits qui se décomposent chacun en trois portions : la ville, la montagne et la côte. Le principe du jeu, qui sera largement repris par la suite, c'est de faire des courses sauvages : vous avez un adversaire juste à côté de vous et devez le semer au milieu du trafic.
Attention aux flics qui, si vous leur passez sous le nez, vont vous courser. S'ils arrivent à vous doubler, vous êtes bon pour une amende... et un gros retard dans la course.
Les circuits ne fonctionnent donc pas en nombre de tours, mais sont tout en longueur, comme dans un rallye. Il n'est donc pas question d'apprendre par cœur, mais de se faire plaisir pied au plancher.
Entre les checkpoints, vous aurez des commentaires en vidéo de votre adversaire, qui va tantôt se foutre de votre gueule ou vous complimenter sur vos talents de pilote, en fonction de votre chrono.