Chroniqué par Nicolas Gilles
Au milieu de toutes les grosses sorties de la fin 2013, un petit joyau balance timidement ses rayons. Son nom ? Tearaway, le jeu qui va vous faire acheter une PS Vita.Derrière Tearaway se cache les originaux de chez Media Molecule, a qui on doit la série des Little Big Planet. Ici, on retrouve le côté enfantin propre aux jeux de l'entreprise, mais également une pattre graphique nouvelle. Et pour cause : Tearaway est entièrement constitué de papier plié !
Forcément, cela donne à l'ensemble un côté très typé que l'écran de la PS Vita rend merveilleusement bien. De plus, on se retrouve plongé dans une aventure dont on découvrira par la suite les tenants et les aboutissants.
Tearaway sur PS Vita.
Toutefois, limiter Tearaway à sa représentation graphique serait très réducteur. Pour la première fois dans la vie de la PS Vita, le jeu sait parfaitement tirer partie de l'ensemble des capacités de la console : micro, appareil photo et, bien sûr, écran tactile arrière. C'est alors l'occasion de voir sortir vos gros doigts pixélisés, comme si vous transperciez la console par l'arrière ; effet garanti ! Si cet aspect est le plus souvent mis en avant lorsque l'on parle de Tearaway, c'est loin d'être le seul. C'est bien simple : le jeu fourmille de traits de génie qui vous feront très certainement sourire à de nombreuses reprises.
Au gré de sa progression, votre petit personnage, appelé messager, apprendra de nouvelles aptitudes. De quoi vous donner envie d'explorer encore un peu plus les niveaux ! Et c'est peut-être là le plus grand succès du jeu : son aptitude à vous donner envie d'en explorer chaque recoin. Pour ça, vous disposez même de différents indicateurs : patrons, cadeaux, ennemis battus et même confettis (des équivalents des pièces pour Mario et des anneaux pour Sonic). Terminer un niveau à 100% vous demandera donc de tout trouver, et ce ne sera pas forcément une mince affaire.
Je viens de parler des patrons. Car dans Tearaway, vous pouvez récupérer de quoi imprimer des modèles que vous pouvez vous-même fabriquer afin de reproduire des éléments du jeu ! Un petit coup de pouce de plus pour vous donner envie de les trouver.
Absolument magnifique non ?
La durée de vie est très correcte, le jeu demandant environ six à douze heures pour en voir la fin. Mieux que cela, l'ensemble n'a aucun temps mort et chaque monde dispose d'un univers bien défini qui empêche toute lassitude. On savait également Media Molecule très bon au niveau des musiques. Celles de Tearaway sont une fois de plus géniale, alliée à des bruitages parfaitement réussis.
Mais alors, il n'a pas de défauts ? Pas vraiment. On pourrait lui reprocher de ne pas être difficile, mais c'est finalement le résultat des mécaniques de jeu, souvent basées sur les lois physiques, qui font que l'ensemble devient assez incohérent si l'on augmente la difficulté. Lors des rares passages difficiles (pour récupérer des bonus vers la fin du jeu), on a vite fait de pester contre le moteur physique du titre.
Le seul reproche que l'on pourrait faire à Tearaway, c'est d'être sorti un peu trop tard dans la vie de la PS Vita. En killer app de sortie, il aurait été particulièrement parfait, tant il allie avec brio l'utilisation de l'ensemble des capacités de la console à un jeu d'une qualité frôlant le génie.