Chroniqué par Nicolas Gilles
On attendait des bons jeux sur une 3DS en manque de killers aps. En cette fin d'année 2011, Nintendo sort l'artillerie lourde.La 3DS ne se vend pas aussi bien que l'espérait Nintendo. Il faut dire que le succès de la DS avait placé la barre très haut. Le soucis, c'est que le milieu a été saturé de jeux. En sortant la 3DS sans ses licences phares, la firme au plombier a laissé la part belle aux éditeurs tiers. Cet état des lieux a été totalement voulu et assumé, histoire de laisser un peu la place aux autres après les soucis de ludothèque trop fournie de la DS ayant rendu les développeurs tiers très frileux. Le soucis, c'est que cela a créé un manque pour les joueurs 3DS qui n'ont pas trouvé de jeux réellement indispensables, ce qui a fait que les ventes de la nouvelle venue ont peiné à décoller.
Heureusement, les cartouches arrivent. Après le remake d'Ocarina of Time, on a droit à un nouveau Mario, un vrai !
Outre le nom qui rappelle le premier épisode portable sur Game Boy, le jeu se base sur un autre grand nom des Mario : Super Mario Bros 3, initialement sorti sur NES. On retrouve cette ambiance colorée, et surtout les musiques, souvent ré-instrumentalisées, qui vont certainement vous faire des frissons de nostalgie.
Super Mario 3D Land sur 3DS.
Au niveau du jeu en lui-même, le titre a des qualités que certains pourront qualifier de défauts : les niveaux sont courts, et la difficulté est relativement basse.
La rapidité à faire les niveaux colle parfaitement au jeu en nomade : on est aux toilettes, en voiture, en train d'attendre que sa copine sorte du magasin de vêtement ? Hop, un petit niveau ! Le level design est souvent bien vu, sans être un modèle du genre. En revanche, il sait parfaitement tirer parti de l'effet de relief. On se retrouve avec une caméra fixe, que l'on ne peut déplacer qu'un peu à droite ou à gauche. Ce n'est jamais gênant, mais on reste dans de la plate-forme pure et dure. Exit donc le principe des étoiles qui proposent de découvrir le niveau sous un angle différent à chaque fois, avec un côté exploration, comme dans Mario 64.
Pour ceux qui aiment l'exploration, il faut rechercher des médailles. Il y en a trois part niveau. Il faudra de toute façon en récupérer un minimum puisque pour terminer le jeu, vous devez en avoir 90.
Et la fin arrive vite. Trop vite. Enfin, on le croit au début. En cinq bonnes heures, j'étais aux portes du dernier niveau... Mais une fois battu le boss, on se retrouve avec une seconde loop qui propose de refaire le jeu avec une difficulté corsée et des niveaux sensiblement changés. De là, on arrivera au dernier niveau réel qui, lui, vous donnera clairement du fil à retordre. Une façon plutôt bien pensée de gérer la difficulté.
Malheureusement, les niveaux restent trop similaires, et la hausse de difficulté arrive trop tard pour les joueurs en manque de challenge, si bien que l'envie de continuer à jouer - et finalement à refaire le jeu puisque les niveaux sont les mêmes - n'est pas vraiment présente.
Par contre, même pour 5 petites heures, c'est du bonheur pur.
Un Mario parfaitement adapté à son support.