Chroniqué par Nicolas Gilles
Spike joue la carte de la prouesse graphique. Pour l'époque, bien entendu. Mais cela ne suffit pas.Déjà, le jeu bénéficie d'une introduction. Elle est certes courte, mais elle a le mérite d'être à une époque où c'est chose rare.
Votre petite amie a été kidnapée par le grand méchant. Vous, Spike, devez aller la sauver. Le tout avec des phrases digitalisées d'excellente facture pour l'époque.
C'est simple, elle a été emprisonnée dans une petite cage juste en haut du niveau. Vous vous retrouvez évidement en bas et devrez utiliser des échelles pour récupérer la clé et la délivrer.
Cela fait inévitablement penser à Donkey Kong. Mais dans son déroulement, Spike sait s'affranchir de l'influence du hit de Nintendo.
Le bouton A vous sert à déplacer l'échelle (ou la cage si vous êtes en haut) de façon aléatoire. Les deux boutons suivants vous servent à frapper à gauche ou à droite pour éviter les ennemis et leurs tirs. Enfin, le dernier bouton sert à sauter.
Spike sur Vectrex mise tout sur la réalisation, au détriment du plaisir de jeu.
A vous de tracer votre chemin parmi les plates-formes tout en évitant les trous pour atteindre l'échelle, trouver la clé et sauver votre dulcinée... Pour qu'elle se fasse chopper à nouveau par le grand méchant et que vous deviez tout recommencer à nouveau.
La représentation graphique est impressionnante pour l'époque, puisqu'en 3D isométrique. Les développeurs avaient donc bien compris l'importance du mode de représentation à base de vecteurs de la Vectrex.
Malheureusement, le jeu est vite redondant, voir soporiphique. De plus, l'aire de jeu est très petite, et le sprite de votre personnage est énorme, ce qui ne facilite pas les choses.
C'est dommage, il était bien parti.