Quelques années avant la PSP, la Pocket Station était-elle la première portable de Sony ? Pas vraiment. Reprenant – repompant honteusement selon certains – le VMS de Sega et sa Dreamcast, Sony nous propose ce petit engin mignon tout plein.
Eh oui, tout comme son homologue sur Dreamcast, il s’agit tout simplement d’une carte mémoire. Cette fois c’est pour la Playstation première du nom qu’elle sévit.
De bien plus petite taille qu’un VMS, la Pocket Station fait presque la taille d’une carte mémoire normale. Elle accueille un petit écran de 32x32 pixels monochrome, une croix directionnelle constituée de quatre boutons et d’un bouton de tir. En filigrane sur le fond de l’écran, même lorsque la console est éteinte, on peut voir le logo de la Playstation. Pour l’insérer dans la console et ainsi profiter d’une carte mémoire classique de 15 blocs, il faut lever la partie des touches.
La petite console devait sortir pour le noël de l’année 2000, mais devra finalement alimenter les étals durant le mois de janvier suivant, les industriels n’arrivant pas à suivre la cadence imposée d’un million d’unités produites par mois. On ne tombera donc pas dans l’effet Playstation 2 qui consistait à mettre sur le marché les consoles au fur et à mesure de leur production, organisant une disette de ces dernières sortant en plus petit nombre que la demande ne l’imposait.
La machine devait sortir aussi en France et aux Etats-Unis, mais pour une sombre raison, Sony n’exportera pas l’objet…

La boîte de la Pocket Station
Mais quelle est l’utilisation de la machine en dehors de son côté carte mémoire ? D’origine, la console n’est pas très intéressante, elle permet de donner l’heure et le calendrier… Une montre de Geek quoi. AU niveau du fonctionnement, pour régler l’alarme, l’activer ou la désactiver, il suffi de rester appuyé sur la touche bas pendant quelques secondes. De même avec la touche haut pour changer la date et l’heure. N’espérez pas trop utiliser la machine en tant que réveil, la sonnerie est très brève et ne s’entend pas de très loin. Il est aussi possible de régler le son (pas de son, moyen, et fort), en appuyant plusieurs fois sur le bouton de tir. Pour l’allumer il suffi d’appuyer sur n’importe quelle touche. Pour l’éteindre… il suffi d’attendre quelques dizaines de seconde sans toucher aux commandes.
Mais il est possible d’y enregistrer des jeux qui tiendront sur l’espace réservé à la carte mémoire. Il faut bien entendu que le jeu soit compatible… et japonais puisque l’accessoire n’est sorti que là bas. Je n’ai pas pu tester, mais à priori seul Rayman proposerait un contenu Pocket Station en version Européenne.
Au japon, c’est principalement Final Fantasy VIII qui permet de télécharger un jeu. Autrement Grandia and Street Fighter Alpha 3 utilisent aussi la chose.
Dans Final Fantasy VIII, c’est le jeu Chocobo World qu’il est possible d’avoir. Pour ce faire, il faut déjà aller dans le deuxième CD du jeu, ce qui impose une progression déjà correcte (bon courage car le jeu est en japonais). Vous pourrez alors entrer dans des forêts Chocobo à l’aide d’un moyen de transport. Il vous faudra attraper un Chocobo, pour pouvoir par la suite le chevaucher. Juste avant de ce faire, Chocoboy vous présentera Chicobo. Vous pourrez lui donner un nom et télécharger le jeu.
La bête est sortie sous plusieurs couleurs, une blanche et une transparente. Il n’existe pas à ma connaissance d’autres couleurs.
Au niveau d’alimentation, elle fonctionne avec une pile Lithium de type CR2032… et pose le même problème que le VMS : l’autonomie. La pile – portant le joli logo de la Playstation pour celle fournie d’origine – ne tient qu’un ou deux mois d’utilisation environ.

Le dos de la console, admirez la pile avec le logo ;)