Chroniqué par Nicolas Gilles
Je dois dire que j'avais été sérieusement déçu par Silent Hill Shattered Memories. Ce pseudo remake sortait trop des mécaniques propres à la série, sans parler de ces courses sans fin qui m'ont laissé de marbre. Ouf, Silent Hill Downpour corrige tout ça et revient aux sources.Les trois premiers épisodes de la série Silent Hill sont géniaux, il n'y a pas à revenir là dessus. En revanche, les épisodes qui ont suivi ont eu du mal à convaincre. Tantôt moyens, tantôt acceptables, aucun n'a profondément marqué le joueur comme l'ont fait les premiers.
Silent Hill Downpour se situe dans cette deuxième catégorie, mais clairement dans le haut du panier. Il n'est pas facile d'innover sur une série aussi culte. C'est certainement pour cela que Konami a confié les derniers épisodes de la série à différents studios de développement occidentaux. Cette fois, c'est Vatra qui prend les reine. Venant de république tchèque, il n'avait jusque là pas une grosse expérience, avec notamment le remake de Rush'n Attack sur le Xbox Live.

Silent Hill Downpour sur Xbox 360.
Là où le pari est réussi, c'est que les gars ont gardé l'ambiance habituelle tout en lui ajoutant des éléments qui font que l'on n'a pas l'impression de faire tout le temps le même jeu.
Déjà, on commence par se balader en extérieur, aux abords de la ville de Silent Hill. L'ambiance est excellente : on retrouve ce sentiment d’oppression, de solitude. Au début du jeu, on ne comprend pas grand chose, mais peu à peu, on apprend à connaître Murphy, le personnage principal. Comme dans tous les jeux de la série, notre homme est tourmenté. Il faut dire que l'on ne se retrouve pas à Silent Hill comme ça. C'est donc ce chemin de rédemption, qui passera par des phases de découverte pour le joueur, qui va animer tout le périple de Downpour.
Techniquement, le jeu est correct. Cela ne casse pas des briques mais reste très suffisant, car le level design et la direction artistique sont clairement les bons point de cet opus. Pour ceux qui aiment fouiner et se balader, ils seront servis : c'est en fouillant, en lisant les différents papiers éparpillés ça et là que l'on en apprend plus sur Murphy et les quelques énigmatiques personnages qui l'entourent. Cela renforce l'ambiance et, surtout, ne tombe jamais dans l'horreur inconnue et incompréhensible comme on a pu le déplorer dans certains des précédents épisodes.
Le système de combat dans Silent Hill a toujours été une plaie. Cet épisode n'y fait vraiment pas exception. Ce n'est finalement pas bien grave, puisque ce qui fait le sel de cet opus, c'est son ambiance.