Chroniqué par Nicolas Gilles
Shadow Heart nous revient dans un troisième volet au gamplay toujours aussi particulier, mais cette fois, l'ambiance est radicalement différente.Exit l'ambiance sombre et mature propre à la série, ce qui surprend l'habitué s'essayant à ce nouvel épisode, c'est la légèreté scénaristique qui s'applique ici.
Vous incarnez Johnny Garland, un jeune garçon de 16 ans qui vient d'ouvrir une agence de détective en plein coeur du New York des années 1930. Suite à une enquête où il va tomber sur un monstre, il sera rapidement épaulé par Shania, un personnage mystique aux formes plus qu'avantageuses.
Le scénario est beaucoup plus simpliste, avec une trame plutôt fine : aller ici, faire ça, etc. C'est toujours aussi dirigiste, mais on constate même ici que les développeurs ont pris un malin plaisir à utiliser ces ficelles trop grosses.
En effet, le scénario alterne les phases humoristiques et les phases poignantes, ces dernières étant toutefois beaucoup moins nombreuses.
On tombe ainsi sur tout un tas de protagonistes tous plus fous les uns que les autres : un vieil adepte des arts martiaux et son senpai, un gros chat, ou encore une jeune vampire boulimique. Le déroulement est donc très loufoque, mais le fond reste assez noir. Le tout évolue globalement assez lentement (il faut une trentaine d'heures pour finir le jeu sans se soucier des quêtes annexes).
Shadow Hearts 3 : un épisode bien plus loufoque.
Les mondes visités sont à la fois variés et originaux. Ici point de fantasy ou autre, mais juste une reconstitution des Etats-Unis des années 1930, avec quelques escapades hors du temps comme un certain passage auprès de pirates. Le jeu n'est disponible qu'en anglais, mais le niveau de lecture est plutôt faible.
Le gameplay n'a pas changé depuis Covenant. C'est toujours la roue du temps qui vous permet d'asséner des coups. Au fur et à mesure, vous montez une barre de spécial qui vous permet de lancer deux frappes en une seule fois, ou encore lancer un combo entre vos différents protagonistes (vous pouvez en avoir jusqu'à quatre à la fois). La magie est elle aussi présente, et elle-même régie par la roue.
La difficulté est plutôt mieux dosée que dans le premier épisode, et on ne peine que très peu à avancer dans l'aventure. Le leveling est très discret, et tout est fait pour aller assez vite. Ainsi par exemple, lors des combats, c'est toute votre équipe qui récupère des points d'expérience, et pas seulement ceux qui se sont battus.