Chroniqué par Nicolas Gilles
Après un Fatal Fury 3 qui n'a pas connu un accueil aussi énorme que SNK l'avait espéré se profile à l'horizon le renouveau de la série : Real Bout.Fatal Fury 3 a tenté de bonnes choses, mais il se révèle au final assez difficile à maîtriser. Fort de ce constat qui a quelque peu éloigné les joueurs, les gens de SNK ont opté pour une approche radicalement différente : cette fois, c'est une prise en main immédiate, pour peu que vous connaissiez un minimum la série.
On commence par choisir son perso parmi un pannel de 16. En gros, on a tous les personnages dont on pouvait rêver dans un Fatal Fury, alors que le 3 en avait omit quelques uns de façon un peu gênante.
Les boutons sont les suivants : A pour un coup de poing faible, B pour coup de pied faible, et C pour un seul et unique gros coup. Le bouton D sert à changer de plan : devant ou derrière.
Plus besoin de combinaisons compliquées comme dans Fatal Fury 3, ici on se fait immédiatement plaisir.
Les combos se font bien entendu à partir de quarts de tours et sortent avec une facilité déconcertante. Les combos sont même affichés à l'écran pour la première fois dans un jeu de baston SNK... Et il faut bien avouer que de voir monter son nombre de "rush" est clairement jubilatoire.
Real Bout, le renouveau de Fatal Fury.
L'autre grande nouveauté vient du fait que l'on peut faire sortir l'adversaire du ring ! Eh oui, plus de blocage dans un coin de l'écran, au bout d'un moment le décor lâche et l'ennemi est projeté dans le vide. Cela donne un côté tactique au jeu qui n'est vraiment pas pour nous déplaire.
La réalisation est excellente, mais tranche radicalement avec celle de King Of Fighters 95, sorti la même année. Si ce dernier se veut plus moderne graphiquement, Real Bout joue la carte du old school, avec des graphismes très fins, mais qui ont cette touche 16 bits du début des années 1990. Cela a donc un peu plus mal vieilli qu'un King Of Fighters, mais cela lui donne un certain cachet un peu désuet qui ravira les nostalgiques.