Chroniqué par Nicolas Gilles
G-Rev a surtout marqué l'époque de la Dreamcast, avec des adaptations de jeux d'arcade comme Border Down ou Under Defeat. Par la suite, le développeur s'est un peu éloigné du shoot. Quand il y revient, ça donne Mamoru Kun.Il faut croire que G-Rev s'est un peu lassé des shoots, ou plus exactement des shoots classiques. Après avoir fait un Border Down qui a énormément fait parler de lui, ils posent un Under Defeat aux qualités un poil plus discutables, tout en restant dans le très bon. Par la suite, le développeur nous a offert des choses plutôt originales, comme par exemple le fait de mélanger du shoot et de la baston. Le résultat, Senko no Ronde, n'était pas banal, mais pas non plus inoubliable.
Du coup, quand ils posent à nouveau les bases d'un shoot'em up, c'est toujours sous une forme plus ou moins originale. Mamoru Kun reprend donc beaucoup aux shoots pédestres comme Pocky & Rocky par exemple. Le tout plonge dans un monde typiquement japonais, les jeunes filles mineures et l'humour qui vont avec.
Mamoru Kun sur Xbox 360.
Les personnages sont assez variés, mais également assez déséquilibrés. Il faut dire aussi qu'il existe énormément de styles de jeu avec Mamoru Kun, ce qui fait que chacun trouvera le personnage qui lui convient. Mais mieux que ça : chacun va pouvoir jouer un peu comme il préfère.
Une fois dans le niveau, c'est vous qui définissez le scrolling. Un compteur de temps vous donne donc le décompte de ce qu'il vous reste pour terminer le niveau sous peine de perdre une vie. Vous pouvez donc foncer, ou au contraire éliminer les adversaires méthodiquement, en faisant des chaines histoire de joueur aux points.
Le système de jeu est très particulier. Vous disposez d'un tir principal généralement peu puissant. Vous pouvez l'orienter dans la direction de votre personnage et locker l'angle en restant appuyé sur le bouton. C'est beaucoup plus pratique que dans Under Defeat par exemple.
Votre tir secondaire se charge via la jauge située en bas à gauche de l'écran. De là vous lancez une sorte de malédiction sur l'adversaire, votre tir devenant beaucoup plus puissant dans le rayon d'action de votre malédiction.
Le choix des niveaux est laissé au joueur, la difficulté est assez moyenne, ce qui le met à la portée de la majorité.
La réalisation est plutôt moyenne : les couleurs sont chatoyantes, mais l'ensemble manque tout de même de finesse.
Le jeu est sorti en arcade en 2008, pour être adapté l'année suivante sur Xbox 360. La principale nouveauté, c'est un mode story. Très scénarisé, il est entièrement en japonais, et donc incompréhensible pour le petit occidental que je suis. Vous incarnez l'ensemble des personnages ; exit le système de coeurs qui constitue le système de vies du mode arcade ; lorsque vous perdez un personnage, vous passez au suivant. Lorsque vous n'en avez plus, c'est le game over et vous ne saurez pas le fin mot de l'histoire.