Chroniqué par Nicolas Gilles
Killzone Mercenary, comme son nom l'indique, nous met dans la peau de mercenaires. ISA ou Helghasts, il n'y a plus d'idées, mais juste de l'argent.Et déjà, rien que pour cela, je n'avais vraiment pas envie de m'essayer à ce Killzone Mercenary. Le principe de mercenaires semblait coller assez peu au principe de Killzone où les idéaux des différents camps jouent un rôle très important dans les aventures proposées au joueur.
Ici, cela ne loupe pas : les personnages ne sont là que pour l'argent, qui ne sert finalement pas à grand chose d'autre que d'acheter des armes. Le scénar s'inscrit donc dans la veine de tous les FPS grands public et grand spectacle : aussitôt joué, aussitôt oublié. L'histoire évoluera quelque peu, mais cela reste tout de même très largement en dessous des pâquerettes.
Killzone Mercenary sur PS Vita.
Voilà pour le mauvais côté de Killzone Mercenary. Et heureusement, les bons côtés sont plus nombreux que les mauvais.
Déjà, il y a la réalisation. C'est tout simplement splendide pour de la PS Vita. On se souvient de Resistance Burning Skies, sur cette même PS Vita, qui était vraiment décevant. Ici, la rétine se décolle régulièrement, bien que la direction artistique manque de panache et d'originalité. On est dans du Killzone quoi. Les amateurs apprécieront.
Le gameplay est tout ce qu'il y a de classique : on dispose d'une arme principale et et d'une arme secondaire, ainsi que tout un tas de gadgets en tout genre, qu'il va falloir échange contre notre putain d'argent chèrement gagné.
Les missions peuvent s'aborder de deux façons : à la bourrin ou de façon discrète. Pour cette dernière façon, j'avoue ne pas avoir saisi les finesses du principe ; j'ai eu beau faire, j'ai fini très rapidement par me faire repérer. Dans ce cas, pas d'autre choix que de rentrer dans le tas. J'ai alors retrouvé ce gameplay à la fois classique et particulier de Killzone, où la précision n'est pas vraiment de mise. Reste que la géniale ambiance de guérilla ressentie dans le deuxième épisode est ici largement édulcorée, histoire de s'ancrer dans les poncifs du genre.
A chaque fois que vous flinguez quelqu'un ou déverrouillez une porte - le système de piratage donne alors lieu à des phases de puzzle plutôt réussies - vous récupérez de l'expérience. Cela augmente le replay value de Killzone Mercenary, sans non plus nous donner réellement envie de faire du leveling.
L'aventure en solo propose une durée de vie moyenne, avec quelques pics de difficulté qui vous imposeront précision et connaissance du niveau.