Chroniqué par Nicolas Gilles
Dokuro est un petit puzzle game que l'on n'imaginait pas arriver en France. C'est maintenant chose faite, tout du moins en version dématérialisée uniquement.Nota pour le matérialiste que je suis : la version cartouche de Dokuro, sortie au Japon, continent directement la langue française... Vous savez ce qu'il vous reste à faire.
Dokuro interpelle par sa patte graphique. On a l'impression que tout est dessiné à la main. C'est à la fois dépouillé et magnifique.
Dokuro sur PS Vita.
Le scénario est à l'image des graphismes : à la fois sensible et poétique, avec un petit côté dépressif qui apporte un ton sérieux qui vient sceller l'ensemble. Imaginez donc : vous êtes le sbire du seigneur noir, que vous servez depuis... longtemps. Seulement voilà, cette jeune et fragile princesse qui se trouve dans les geôles de votre grand maître, vous en tombez amoureux. Et vous voilà parti pour tenter de la sauver au travers de l'infâme demeure remplie de pièges mortels.
Vous voilà ainsi parti pour un bon paquet de niveaux de réflexion où vous allez aider l'élue de votre coeur à traverser un univers particulièrement hostile. Et cela ne sera pas de la tarte, car la donzelle est certes particulièrement jolie, mais elle est également tellement conne qu'elle ne peut marcher qu'en ligne droite.
Sous ses airs de jeu de plates-formes, Dokuro est avant tout un jeu de réflexion. Chaque niveau devra être exploré, appris, histoire de comprendre ce qu'il faut faire, activer les bons mécanismes au bon moment, et tenter de faire avancer un peu la princesse dans ce dédale géant.
On meurt donc très souvent, mais ce n'est jamais rébarbatif. Cette technique du die and retry fait intrinsèquement partie du plaisir de jeu.