Justice Duel

Chroniqué par Nicolas Gilles

Un brawler sur... NES. Ouais. Carrément. A quatre en plus.

Un jeu à quatre sur NES

Justice Duel est un homebrew développé et édité sur NES par Mega Cat Studios. Il est disponible en cartouche avec sa boite et sa notice sur le site du développeur / éditeur.

Le principe est simple : reprendre un style de jeu beaucoup plus récent que la 8 bits de Nintendo, le brawler. C'est-à-dire un jeu où l'on se fout sur la gueule à quatre en même temps, sur un écran fixe, sans scrolling.


Quand on y réfléchit, ce style popularisé par Super Smash Bros Brawl a quelque chose de très rétro. Déjà, tout se passe sur un seul écran (ou presque), ce qui rappelle bien les jeux d'arcade des années 80. De plus, le principe est ultra simple : foutre en l'air les autres, et rester le dernier en vie. Highlander style.

Côté scénario, c'est du Mega Cat Studio, c'est-à-dire complètement barré. Des IA ont généré des anciens présidents des États-Unis qui combattent juchés sur des aigles. Ok.

Bordel inside

Il y a bien entendu un mode 1 jouer dans Justice Duel, où l'on doit affronter des vagues d'adversaires. De temps en temps, le décor change, mais c'est principalement cosmétique. Le but est old school : aller le plus loin possible et faire le meilleur score.


Mais comme tous les jeux multijoueurs, ce n'est pas ultra palpitant. Qui a passé des heures tout seul sur Bomberman ? Oui, forcément pas mal, mais très peu par rapport au nombre d'heures en multi avec les coupains.

C'est donc à plusieurs que l'on se fait plaisir, à deux, trois, et surtout à quatre. Le jeu utilise l'adaptateur officiel de la NES pour brancher quatre manettes, les NES Four Score.

Un bouton pour s'élever en l'air (visiblement les aigles ça vole plutôt mal), et un bouton pour tirer. Quand on arrive sur la droite, on réapparait sur la gauche, et inversement. Classique.


Une fois de plus, Mega Cat Studio ne va pas révolutionner le jeu vidéo, mais ce n'est pas l'intention du studio. L'idée me semble plutôt de proposer des expériences fun et pas forcément super communes, en adaptant un genre de jeu qui n'existait pas encore à l'époque des consoles 8 bits. Et de ce côté là, c'est réussi.