Chroniqué par Nicolas Gilles
Ah ! Une belle île paradisiaque tenue par un gros con de dictacteur, dans laquelle on va pouvoir aller foutre le bordel à grands coups d'explosions en tout genre. Sur le papier, Just Cause 2 fait envie.Avouez que vu comme ça, ça parait plutôt cool. On retrouve donc Rico, le héros du premier épisode sorti sur Playstation 2 et Xbox. Après avoir libéré l'île de San Esperito, le voilà sur l'île de Panao. Le principe est en gros le même : vous êtes un agent secret ayant carte blanche pour foutre la merde et destituer le despote local.
Le problème, c'est que le scénario est digne d'un des plus gros nanars de Steven Seagal et que les phases d'action et surtout de déplacement sont loin d'être des modèles d'ergonomie.
Just Cause 2 sur Playstation 2.
On trouve principalement trois gameplays différents. Le premier est la marque de fabrique de Just Cause, qui sera par la suite reprise par les épisodes successifs de Far Cry (pour ce qui est du principe de crapahuter partout) : le grappin et le parachute. Ils constituent de grandes aides pour aller un peu plus vite à descendre tout le monde et, surtout, se déplacer rapidement.
Place ensuite aux phases de tir. Cette fois, on est dans de l'ultra classique. C'est assez nerveux, mais passablement brouillon. Le tout a très mal vieilli, là où des Gears of War font depuis quelques années marque de finesse avec un cover shooting un peu plus stratégique que le "je locke et je tapote le bouton" de Just Cause 2. De plus, il faut régulièrement tout exploser, mais on manque de puissance de feu pour réellement prendre son pied.
La troisième partie est la pire : se déplacer d'un point à un autre. Comme dans un GTA - Just Cause 2 repose sur un monde ouvert particulièrement propice à l'aspect bac à sable inhérent au genre - vous pouvez conduire tout un tas de véhicules. Le soucis, c'est que la maniabilité est à chier. Pire que ça, dès que vous sortez de la route, votre véhicule devient totalement impossible à manier.
En bref, c'est fun, mais c'est lourd, aussi bien dans le ton que dans la forme. Il faut donc un certain temps pour s'y habituer (ou pas). Si c'est le cas, vous passez un bon moment.