Chroniqué par Nicolas Gilles
Hitman prend un tournant scénaristique. Le mythique 47 est toujours là, mais il va cette fois faire cavalier seul.Depuis tous ces épisodes, 47, le tueur à gage parfait, loue ses service à l'Agence. Alors quand ladite Agence pose un contrat sur la tête de Diana Burnwood, sa collaboratrice et ce que l'on pourrait presque appeler une amie pour lui, tout bascule.
Elle tentait - oui, au passé, il a tout de même rempli son contrat - de protéger une jeune fille, qui intéresse énormément l'Agence visiblement. L'agence 47 pète alors un câble et décide de faire cavalier seul. Une petite bouffée d'oxygène pour cette excellente série, qui va ainsi pouvoir se sortir des sentiers battus... Ou pas, puisque notre anti-héros va continuer de faire ce qu'il sait faire de mieux : de l'infiltration et des meurtres.
Hitman Absolution sur Xbox 360.
On nous promettait plus d'action. C'est clairement le cas. On a toujours le choix entre la manière fine et la manière forte, mais lorsque l'on utilise cette dernière, le sentiment de toute puissance reste intact. Rien à voir avec un Splinter Cell ou un Metal Gear Solid où nos héros sur-entrainés se font lamentablement laminer au corps à corps ou lorsqu'ils sont découverts. L'agent 47 reste un maître dans tous les domaines, et c'est tant mieux !
Toutefois, globalement, les gunfights sont plus nombreux, mais à chaque fois parfaitement bien intégrés.
L'interface est réellement bien pensée. La touche activant votre sixième sens et vous permettant de sentir les adversaires alentour se révèle aussi pratique dans le feu de l'action que dans la démarche d'infiltration.
De plus, les niveaux de difficulté influencent réellement le gameplay. En mode facile, vous pouvez faire un peu ce que vous voulez, tout est assisté. Vous avez même un mode où chaque erreur se solde par un Game Over. Vous trouverez forcément le mode de difficulté qui vous conviendra.
Ce qui marque également dans Hitman Absolution, c'est l'ambiance. Les niveaux sont très variés, et chacun bénéficie de son propre ressenti. On peut par exemple se retrouver dans un Chinatown blindé de monde (et très bien rendue) ou dans une petite ville américaine mise à feu et à sang. Dans tous les cas, il y a réellement une profondeur dans le ressenti.
En revanche, côté scénario, plus l'histoire évolue, moins on s'y intéresse. On constate un peu amèrement que la trame n'est là que pour donner le change aux aventures de l'Agent 47. Sans être insipide, elle manque clairement de profondeur.
Heureusement, le tout est remonté par des personnages hauts en couleurs, souvent totalement improbables.
Côté durée de vie, les 20 missions sont de durée très inégale. Comptez une bonne dizaine d'heures pour en voir le bout. Beaucoup plus si vous passez par la case infiltration pure et dure.