Ghost Trick

Chroniqué par Nicolas Gilles

Ben voilà, ça devait arriver : vous êtes mort. Assassiné en plus ! Mais le comble, c'est que vous voyez encore l'humanité de vos limbes, et pouvez encore interagir avec le monde des vivants.

C'est là toute l'histoire de Ghost Trick, un jeu de Capcom sur DS que personne n'attendait vraiment. Et pourtant, il se révèle être une excellente surprise !
Original et bien fait, il s'attarde principalement sur l'histoire. Je ne vous donne aucun détail, puisque la découverte fait partie intégrante du plaisir de jeu. Sachez juste que vous partirez dans une enquête vous permettant de découvrir qui vous êtes - car vous avez perdu la mémoire - et qui vous a tué.

Le monde mis en place est loufoque à souhait, mais pas trop, ce qui fait que l'on ne décroche jamais. Par exemple, c'est une lampe de chevet qui vous donne vos premières explications : vous êtes mort, mais vous pouvez interagir avec le décor.


Et ce sont ces interactions qui constituent l'essentiel du gameplay. Vous pouvez ainsi passer du monde des vivants vers le monde des morts à votre gré. Dans ce dernier cas, le temps est arrêté, ce qui vous laisse tout le loisir de réfléchir. Car il vous faudra souvent vous faire remarquer, d'une façon ou d'une autre des humains qui ne peuvent pas remarquer votre présence.
De plus, vous avez le pouvoir de faire changer le destin des personnes décédées : pour cela il vous faut remonter quatre minutes avant la mort et faire tout votre possible pour changer l'environnement et faire en sorte que la mort n'arrive pas.

Techniquement, le jeu est en 2D assez fine, avec des personnages vraiment bien animés ; c'est fluide et très agréable à l'oeil. Le jeu est intégralement en français, mais si la localisation est de qualité, on dénombre toutefois quelques fautes d'orthographe vraiment malvenues. Quant aux musiques, elles sont peu variées, si bien qu'à la fin du jeu elles deviennent un peu chiantes, même si elles tâchent de se faire discrètes.

On se retrouve donc dans un jeu qui mêle scénario et réflexion. Attention toutefois, ceux qui ne supportent pas les jeux bavards ne peuvent que passer leur chemin ! Les autres apprécieront cette histoire et surtout ce côté étonnant d'un titre atypique comme sait si bien nous présenter la DS.