Dans ce dernier épisode de la série sur la Playstation de Sony, Squaresoft nous offre un excellent RPG qui revient aux racines du genre.

Oui, Final Fantasy IX est en quelque sorte un retour aux sources de la saga. Après un 7ème épisode teinté de cyberpunk et un 8ème volet carrément futuriste, cette neuvième fantaisie retrouve l'univers heroic fantasy des épisodes 8 et 16 Bits. Finis les réacteurs Mako et les facs volantes et place aux châteaux, aux princesses et aux mages noirs. La volonté de Square de faire plaisir aux fans en revenant à cette ambiance est facilement palpable grâce à ses personnages en SD (super deformed), ses thèmes musicaux épiques et ses multiples références aux épisodes précédents. Pari réussi? Réponse après ces quelques lignes !

L'intrigue débute au Royaume d'Alexandrie dirigé par la vile reine Branet, lors de la fête d'anniversaire de la princesse Grenat. Une troupe de théâtre est invitée en son honneur, mais cette troupe n'est autre que la bande des Tantalas, des voleurs venus pour kidnapper l'héritière du trône. Le personnage principal est un jeune membre de la bande des Tantalas, Djidane (Zidane en V.O !), dont la queue de singe lui fait étrangement ressembler à Son Goku de Dragon Ball Z. La reine lance à la poursuite du groupe, le chevalier Steiner, chef des Chevaliers Pluto et garde du corps de la princesse. Mais surprise, la princesse tient à se faire kidnapper ! Après avoir fait la connaissance de Vivi, petit mage noir chétif en quête d'identité, la bande réussit son kidnapping et parvient à s'échapper grâce à leur vaisseau volant, le Prima Vista. En réalité, les motivations des Tantalas n'ont rien de néfaste et l'enlèvement n'était qu'un prétexte pour faire pression sur la reine Branet qui asservit les peuples du monde entier avec son armée. Ceci n'est que le point de départ d'un scénario riche en rebondissements, parfaitement digne de ce qu'on doit attendre d'un Final Fantasy. Néanmoins, certains fans jugent l'univers de FFIX trop enfantin comparé à certains épisodes plus sérieux" comme FFVI. Personnellement, après avoir suivi le scénario très sombre de FFVII et les pérégrinations de Squall et Linoa dans FFVIII, j'ai trouvé intéressant et sympathique de jouer dans un univers plus enchanteur et "kawaii".

Le génial Final Fantasy IX.
Le génial Final Fantasy IX.

Le système, lui aussi revient aux racines du genre avec un retour au "Job System" de FFV et FFVI. Chaque personnage possède des aptitudes qui lui sont propres : Djidane est à l'aise à l'arme et pour le vol, Grenat maîtrise la magie curative, Vivi est un prodige de la magie noire, Steiner un guerrier puissant...On revient aussi au système de MP pour la magie, bien moins contraignant que celui utilisé pour FFVIII. En ce qui concerne les invocations, appelées "chimères" dans cet opus, seulement 3 personnages sont aptes à invoquer les divinités présentes dans le jeu. Les combats, qui conservent le système Active Time Battle inauguré dans FF IV peuvent désormais faire place à 4 combattants à l'instar des volets pré-FFVII.

En ce qui concerne la réalisation, Final Fantasy IX repousse les limites de la 32 Bits de Sony. Les décors pré-calculés magnifiques et les scènes cinématiques encore plus sidérantes que dans les volets précédents le placent parmi les plus beaux jeux du support. Néanmoins, le character design laisse à désirer. Si certains personnages comme Djidane et Grenat sont très réussis, d'autres comme Steiner ou Kweena frisent le ridicule. Le problème vient du fait que les dessins de Yoshitaka Amano (pourtant magnifiques comme on peut les voir sur les CD du jeu) s'adaptent moins bien à la 3D que ceux de Tetsuya Nomura, le chara-designer des deux opus précedents. En ce qui concerne la musique, point important de la saga, Nobuo Uematsu a encore une fois fait un excellent travail pour sa dernière contribution en solo à la B.O d'un Final Fantasy, et a signé une bande son épique à souhait !
Excellent !

Final Fantasy IX

Final Fantasy IX, si il n'est pas le meilleur volet de la série, reste un excellent RPG dont les fans auraient tort de se priver. Il plaira certainement à ceux qui ont été rebutés par l'univers SF froid d'FFVIII. Un must de la Playstation !

La note : 5/6 (Excellent !)