Chroniqué par Nicolas Gilles
Square-Enix continue sur sa lancée en proposant un remake de plus. Cette fois, c'est très intéressant puisque le jeu n'était jamais parvenu jusqu'à nos contrées.Dragon Quest IV premier du nom était sorti en 1990 sur Famicom, et n'avait jamais connu de localisation dans nos contrées européennes. C'est donc une aubaine de le voir arriver enfin chez nous !
Pourtant, ce Dragon Quest n'en est pas à son premier remake puisqu'il était déjà sorti en version remasterisée sur Playstation. La version DS qui nous intéresse ici est en fait basée sur cette version Playstation.
Ainsi, on se retrouve avec un jeu totalement refait en 3D. Le tout rend plutôt bien, mais ceux qui s'étaient essayés à la version tournant sur console Sony passeront leur chemin puisque le jeu est exactement le même ! En dehors de la possibilité de faire tourner le décors avec les gâchettes, les différences entre les deux jeux se comptent sur les doigts d'une main de lépreux.
Dragon Quest IV, enfin disponible en France !
Heureusement, le titre est intégralement traduit en Français, et plutôt bien même, car il garde tout l'humour parfois potache propre à la série.
Côté scénario, ce Dragon Quest IV avait été un peu saqué à sa sortie par les fans. Ces derniers avaient eu énormément de mal à se départir de l'émerveillement éprouvé face à la première trilogie. Pourtant, ce nouvel épisode - qui démarre donc une seconde trilogie - ne manque pas d'atouts.
Déjà, son scénario. Ce dernier se découpe en cinq chapitres pour monter une histoire ultra classique, mais au déroulement qui scotchera le joueur.
Tour à tour, vous découvrirez les personnages secondaires dans les quatre premiers chapitres, pour reparcourir le monde et les retrouver dans le cinquième et dernier chapitre - de loin le plus long - au commandes du héros légendaire.
Cela permet de créer un rapport bien spécial entre le joueur et le monde mis en place. Ce dernier se veut ainsi beaucoup plus connu et on fini clairement par s'y sentir chez soi.
Après une vingtaine d'heures de jeu, l'effet commence à retomber à plat, d'autant qu'il demande énormément de leveling pour pouvoir continuer l'aventure. Il n'en reste pas moins intéressant, mais toutefois beaucoup plus classique sur la fin.
La réalisation se base sur la version Playstation.
Le système de combat est totalement old school : au tour par tour, on frappe, on se défend, on lance des sorts... Et surtout on monte ses niveaux.
Pour aider le leveling, les développeurs de chez Enix ont eu l'excellente idée de proposer au joueur des objectifs relativement courts à réaliser. Du coup, on tourne en rond pour combattre, pas vraiment pour monter ses niveaux mais plutôt pour récupérer de l'argent pour s'acheter de l'équipement. Lorsque l'on a l'armure, l'arme, le bouclier et les accessoires qui vont bien, on a généralement le niveau nécessaire pour continuer sans peine. Car en levelant régulièrement, le jeu n'est pas très difficile.
Ce Dragon Quest ne dispose pas d'un scénario très fouillé. Il bénéficie néanmoins de personnages ayant une réelle personnalité, et le déroulement de l'aventure se fait de façon plausible et pas trop manichéenne.
Le tout se veut sans le côté grandiloquent d'un Final Fantasy. Tout en simplicité, le jeu pose clairement sa marque de fabrique, une fois de plus.