Chroniqué par Manuwaza
De la Nes à la PS3, la franchise Dragon Ball est probablement la plus représentée sur consoles de salon. Alternant le bon (La Légende Saiyen) et le carrément médiocre (DB Ultimate Battle 22), Bandaï a cependant toujours laissé les fans du manga sur leur faim, ne leur permettant jamais de revivre l'intégralité de la saga le pad à la main. En cette belle année 2006, ce rêve devient enfin réalité avec Tenkaichi 2!Tout a en effet été mis en œuvre pour offrir au joueur une expérience de jeu unique, à commencer par un casting incroyablement fourni. Vous aurez en effet accès à la totalité des personnages présents dans le dessin animé, mais également dans les OAV pour un total astronomique de soixante quinze acteurs différents. Les développeurs ont même poussé le vice jusqu'à intégrer des éléments de l'univers Dragon Ball GT.
La raison d'un tel casting est simple : Tenkaichi 2 vous permettra de revivre la saga DBZ dans son intégralité, depuis l'arrivée de Radditz sur Terre jusqu'au combat de Goku contre Li Sheron. Autant vous dire que la durée de vie colossale du soft ne sera en aucun cas un frein à l'enthousiasme du passionné qui se délectera encore et encore de pouvoir revivre pour la première fois toutes les aventures de ses héros préférés...d'autant que le gameplay offre lui aussi son lot de bonnes surprises.
L'adaptation Ultime!
Rappelons que Tenkaichi premier du nom avait, en son temps, révolutionné la saga en proposant une maniabilité diamétralement opposée à celle des Budokai classiques. Là où ces derniers mettaient l'accent sur des combats traditionnels dans une vue de côté, ces messieurs de chez Spike avaient pris le parti de placer les affrontements dans une vaste arène, dans laquelle le joueur était totalement libre de se déplacer tout autour de lui. La fidélité envers le manga n'en était que plus grande, et offrait au fan de ce dernier des combats des plus spectaculaires, avec une grisante sensation de puissance dans le fait de voler au travers de montagnes et bâtiments en détruisant tout sur son passage. Ici, la même recette a été conservée avec tout de même un agrandissement des zones de combat pour plus de liberté. A l'instar du premier chapitre, il sera donc possible de se cacher en utilisant le décor pour éviter un adversaire supérieur en termes de puissance. Ce dernier pourra cependant se concentrer afin de détecter votre énergie vitale, sachant que l'inverse sera également vrai. Là encore, de petits détails témoignent de l'intention de bien faire des développeurs, comme par exemple l'impossibilité de détecter un cyborg dépourvu d'énergie vitale. On notera aussi la réapparition des transformations en combat, qui étaient aux abonnés absents dans le premier volet. Quel plaisir d'affronter un adversaires en lui laissant l'avantage, pour finalement se transformer en Super Saiyen et le balayer d'une attaque surpuissante! Les attaques ultimes ont d'ailleurs bénéficié d'un soin particulier, et n'auront pas leur pareil pour dévaster totalement les environnements.
Côté maniabilité, le tout se base énormément sur la notion de combos. Ici, pas de quarts de tour. Tout passe par des tornades de coups assénés à l'adversaire, se terminant par une attaque plus puissante. J'entends déjà les fans de jeux de baston traditionnels hurler, mais cette conception de la maniabilité n'est-elle pas la plus à même de retranscrire les sensations du manga? Les coups sortent facilement et il est vraiment aisé de les enchainer afin de ne laisser aucun temps mort à son adversaire. La possibilité de se téléporter derrière son ennemi sera d'ailleurs un plus non négligeable dans ces enchainements, puisque permettant de se livrer à des mouvements dignes des plus improbables affrontements de l'anime. Je pourrais parler des heures de ce gameplay tout simplement parfait, avec la gestion des fusions ou la présence de la totalité des attaques de chaque personnages mais une seule chose est finalement importante à retenir : l'aspect jouissif de ces âpres combats devant beaucoup à la richesse de l'ensemble...
La fidélité à l'anime passe également par une gestion impressionnante du Cel-Shading. Jamais un jeu estampillé DBZ n'avait eu un rendu aussi proche de l'œuvre d'origine, tant et si bien que l'on en vient à se rappeler avec la larme à l'œil des heures passées devant le Club Dorothée à attendre l'épisode du jour. Les mouvements des personnages donnent lieu à des animations des plus réussies, et voir Mr Satan tenter tant bien que mal de combattre avec ses gadgets minables pour seules armes restera dans dix ans encore un grand moment vidéoludique. On ne pourra de même qu'être impressionnés en affrontant un gorille de vingt mètres de haut, mettant en évidence un respect des proportions à faire pâlir de honte DBZ Ultimate Battle 22.
Devant une telle avalanche d'éloges, on est en droit de s'interroger sur la note que j'ai attribué au jeu. Un 6/6 eût été tellement plus adapté! La raison de cette injustice est simple. Au contraire de la version Japonaise disposant des véritables musiques du dessin animé, la mouture PAL s'est vue dotée d'immondes morceaux sans aucun rapport avec DBZ! J'avoue peiner à expliquer cela, d'autant que la présence des thèmes originaux est un réel plus dans l'immersion... Au final, le seul moyen de gouter à cette joie dans la version française passera par d'énormes bidouillages dont je vous passe les détails ou par l'apprentissage du Japonais... L'une ou l'autre de ces deux solutions sera indispensable afin de profiter à 100% de l'univers DBZ.