Chroniqué par Nicolas Gilles
La série Devil May Cry commençait à sérieusement battre de l'aile. Le quatrième épisode, sorti en milieu de vie des Playstation 3 et Xbox 360, n'avait clairement pas marqué les joueurs. Un cinquième épisode en forme de bain de jouvence.Il aura fallu attendre cinq ans avant de voir revenir Dante... Et encore, pas du tout de la façon dont on l'attendait. DmC Devil May Cry est un reboot de la série, qui passe du coup entre les mains d'un autre développeur, histoire de bien marquer le changement.
Ce n'est donc plus Capcom en interne mais Ninja Theroy, à qui on doit le moyens Heavenly Sword (sur Playstation 3) et surtout le sympathique Enslaved : Odyssey to the West. Devil May Cry change, et cela se sent clairement. Déjà, notre personnage, Dante, change totalement de look, pour devenir un jeunot à l'allure beaucoup plus classique. Reste que de nombreuses fois dans le jeu, les développeurs nous font des clins d'oeil en forme de fan service qui raviront les connaisseurs.
DmC Devil May Cry sur Xbox 360.
DmC Devil May Cry marque principalement par sa direction artistique. Vraiment très agréable, elle est soutenue par de nombreuses cinématiques narratives et une écriture maitrisées. Sans être magistrale, elle tient le joueur en alène, tout comme le faisait Enslaved.
Le gameplay reste par contre le même, et c'est finalement tant mieux... sauf que cette fois, les caméras, elles, permettent de bien englober l'action. Ceux qui ont joué aux premiers épisodes de la série me comprendront.
Dans DmC Devil May Cry, Dante dispose de très nombreuses armes, que vous débloquerez peu à peu durant l'aventure. Cela permet de briser régulièrement la monotonie que l'on retrouve dans de trop nombreux représentants du genre beat'em all.
L'action est haletante, nerveuse à souhait, et la difficulté bien dosée. La mise en scène en met plein la tête, et l'ensemble des personnages croisés sont plutôt plausibles dans la folie ambiante. Le rythme est très bon : les phases d'action vous demandent beaucoup de concentration, tandis que les (nombreuses) scènes intermédiaires vous permettent de souffler tout en suivant une histoire typique mais correctement ficelée. Cela ne sera peut être pas du goût de tout le monde... que ceux qui ne supportent pas les cinématiques passent leur chemin. Les autres y retrouveront sans aucun problème leur compte.